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Critique de biribi


L'auteur nous rend vivants les tziganes, ces "fils du vent" et leur manière de vivre, leur besoin de grands espaces, de liberté, il nous partage leur philosophie de vie.
Alors que le bruit des bottes amplifie, les tziganes du cirque Torvach venus de l'Est se réfugient à l'Ouest, espérant échapper aux nazis. Ce n'était pas la meilleure idée, mais y en avait-il ?
Le jeune Anton verra mourir ses parents, frères, soeurs, ses amis, emmenés, déportés à Auschwitz, à Mauthausen.
Lui-même survivra, entre autre grâce à sa réponse étonnante lorsque, arrivant à Auschwitz, il se dit dresseur de chevaux.
Après la guerre, dans la seconde partie de l'ouvrage, Anton fera d'incroyables voyages, à pied, pour arriver en Inde et y retrouver, miraculeusement, certains de ses amis tziganes qui avaient fui. Pas toujours crédible.
Anton porte le poids de tous les disparus qui lui sont chers et ne parviendra pas à faire le deuil de ceux qu'il aimait et qui sont morts. Il vivra en permanence avec leur fantôme, leur âme, leur esprit toujours à ses côtés.
Particulièrement en harmonie avec la nature, les tziganes ont besoin de grands espaces pour vivre, ne supportant pas d'être enfermés, veulent être et rester libres. Ils doivent pouvoir aller toujours plus loin.
L'émotion est inégale dans ce récit mais de très beaux moments, un peu magiques, des pages qui font rêver et penser à un conte merveilleux. J'ai particulièrement aimé les moments où le cirque se reconstitue, que chaque âme blessée par la vie, mais taisant ses blessures secrètes, crée son nouveau numéro. Avec peu de moyens, beaucoup d'imagination et de talent. La magie opère, ce sont des moments merveilleux, féeriques et très visuels.
Merci Alain Mascaro de nous avoir ouvert au monde tzigane avec tant de tendresse et de sensibilité, de nous avoir permis une approche de la vie tzigane qui ne peut se réaliser que dans de grands espaces. Libre de toute entrave.
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