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Critique de Ellie12


Avant que le monde ne se fermeAlain Mascaro

Anton Torvath, jeune Tzigane, dresseur de chevaux dans les steppes, au coeur d'un cirque ambulant, réunissant une belle famille, (la kumpania), vit librement son adolescence. Au sein de la petite tribu, se côtoient des personnages lumineux comme Jag et son violon, Katia et son trapèze, la troupe de jongleurs.
Le cirque caracole dans les steppes, toujours libre, toujours vivant.
C'est sans compter de ce qui va advenir de ces enfants du vent, lorsque la barbarie des nazis va les faucher et les entrainer dans un enfer génocidaire.
La Kumpania est écartelée, disséminée, beaucoup mourront, d'autres disparaitront.
Les Tziganes, les Juifs connaissent l'horreur des camps. Anton est l'un deux. Il est doté d'un coeur immensément grand, d'une foi indestructible en son peuple, qui s'infiltrent dans les espaces laissés ouverts pour déposer et garder précieusement les racines, la mémoire et la lumière des siens. Anton fait des rencontres au cours de son parcours infligé par les nazis (les blattes), Simon qui partage ses souffrances et qui le convainc de se faire passer pour un juif par la circoncision. Dans les camps les échelles de souffrance infligées ne répondent qu'à l'atrocité.
Il rencontre Kapok, avec lui il partagera une symbiose de douleur et de déshumanisation dans l'abime de Mauthausen.
Anéanti, figé dans les bras se son ami mort, décharné, intériorisé dans le calvaire vécu, Anton va être sorti de l'horreur par un gradé américain et sa famille. Il reprend vie et vigueur physiquement. Cependant les souvenirs de tous les morts de son clan, (il en tient un compte exact) et de tous ceux qu'il a connu pendant ce génocide l'oblige à rechercher pour reconstruire. Certains lui ont laisser peut-être des indices.
Ce livre est un voyage offert par ce jeune Anton. Il a réussi son chemin de mémoire. On est au plus près de la liberté, des racines des Tziganes dans les steppes. La musique entrainante du violon de Jag rivalisant avec le vent.
Dans les atrocités de la guerre, Anton arrive à nous convaincre de sa force de résistance et de vie. Les mots en tzigane parachèvent cette belle écriture ; quel bel ouvrage !






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