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Critique de Alfaric


"L’Autoroute sauvage" est une BD post-apocalyptique adaptée du roman paru en 1976 de Gilles Thomas / Julia Verlanger / Éliane Taïeb, grande dame et pilier de la Science-Fiction française encore trop mésestimée car trop méconnue. Et c’est "Walking Dead" sans zombies et du "Mad Max" sans punks ! (remember les conflits survivalistes entre groupés et solitaires… ^^) Bref, c’est du post-apo français, et de qualité s’il vous plaît car j’ai eu l’impression d’être au sud de la ville de Paris détruite mais si magnifiquement décrite dans "L’Eclat de Givre" d’Estelle Faye (grande dame de la SFFF française).


An 20XX. Comme le reste du monde, la France a été dévastée par l’apocalypse. Hélène est une rescapée de la communauté de Porquerolles, et malgré tout ce qu’elle a vécu et tout ce qu’elle subi, elle s’entête à vouloir retrouver sa jeune sœur Anna enlevée par des esclavagistes parisiens… et ses chance de survie voire de succès augment quant elle fait la rencontre de Mo/Moon, un action man digne des action movies des années 1980 (genre Sly/Schwarzie), qui ne parle presque plus depuis le massacre de ses parent. C’est ensemble qu’ils progressent vers le nord le long de l’A6 renommé autoroute 666 en raison de ses périls…

Le récit est assez sauvage, sans concession même dans son traitement de la violence : pillards, barbares, esclavagistes, cannibales, seigneurs de la guerre, gourou intégristes illuminés… fournissent autant de péripéties à l’histoire, et il ne faut pas surtout pas se focaliser sur le fait que tout cela appartient désormais aux archétypes du genre.
Car le traitement des sentiments est lui plutôt d’une grande pudeur, en dépit des scènes de nu ou de sexe, en car en réapprenant à faire confiance la fragile mais courageuse Hélène et le courageux mais fragile Mo se reconstruisant lentement dans les bras l’un de l’autre. Dans un monde sauvage et barbare où règne la loi du plus fort, ils incarnent justement l’espoir de reconstruction d’un monde meilleur alors même qu’il mène conjointement une quête qui semble perdue d’avance… Notons aussi le personnage de Jin, qui se joint au groupe et prodigue ses conseils avant de repartir de son côté et dont le triste sort constitue le cliffhanger de fin de ce tome 1 !

Rien à redire que les graphismes très efficaces de Zhang Xiou qui ne m’a toujours ravi depuis son entrée dans le monde de la bande dessinée, et qui ici semble avoir atteint la maturité en trouvant l’alchimie qu’il faut entre dessines, encrage et colorisation… Nul doute qu’il a puisé dans tous les classiques du genre (remember la saga "Hokuto no Ken", la version manga de "Mad Max" !).


Sinon carton jaune à certains prescripteurs d’opinion ayant pignon sur rue :
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