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Critique de Ziliz


Roger est né en 1926 dans le massif alpin des Bauges, « le pays de ceux qui n'ont rien. »
Sur les neuf enfants de sa fratrie, sept sont décédés en bas âge. Ces petits fantômes ne cesseront de l'accompagner, lui qui restera à jamais leur 'grand frère'. Roger vivra pour eux, "sept vies" - et l'auteur a l'idée touchante de découper son existence en autant de périodes jalonnées de drames universels (les guerres) et intimes.
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J'ai reçu hier ce bel album, l'ai commencé aussitôt et lu d'une traite.
Effet madeleine de Proust avec le graphisme : les couleurs de peau & de cheveux des personnages sont faites de petits points (nos actuels 'pixels') comme dans les oeuvres de Roy Lichtenstein et les vieux comics & dessins de publicités dont l'artiste s'inspirait.
Les teintes pâles, le trait, les décors bucoliques, les vêtements... tout cela m'a replongée dans l'ambiance des vieux magazines 'Lisette' et 'Fillette' qu'on trouvait chez mes grands-parents. L'époque est la même puisque René a traversé le 20e siècle.
A tel point que j'ai pris l'auteur pour un 'vieux rural'. Non, Charles Masson est "jeune" - né en 1968, comme moi - et médecin ORL.
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Je les ai tout de suite aimés, René & ses proches, tant ils ressemblent à des gens de ma famille, qui ont vécu à la campagne dans des conditions à peine moins rudes (climat plus clément).
Cette histoire m'a également rappelé le très beau film d'animation 'Interdit aux chiens et aux Italiens' (Alain Ughetto, 2022). Les vies y ressemblent à celles de mes grands-parents et à la jeunesse de mes parents. Ça ne fait pas si longtemps puisque je garde bien en tête leurs souvenirs... et tout était pourtant si différent de notre quotidien, de nos préoccupations.
Bref, mon petit coeur tout mou a fondu, hier, et j'ai été particulièrement touchée par la fin (les croix...).
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Un très grand merci à Babelio et Delcourt/Mirages pour cette MCS.
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