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Critique de Pecosa


« La nièce » vivant en Israël part s'installer chez un oncle qui a « réussi » à Douala et qui est devenu tout à coup nostalgique de sa famille levantine éparpillée sur le globe. de ses longues vacances, l'adolescente de seize ans un peu rebelle découvre, tel un chien dans un jeu de quilles, la vie des Blancs au Cameroun, les relations codifiées du microcosme européen, et celle non moins codifiées entre employeurs et employés.

De Face sur la photo, de profil, en groupe… les clichés familiaux ouvrent chaque chapitre et permettent à la nièce/ Ronit Matalon de faire revivre sa nombreuse et hétéroclite famille originaire d'Egypte, polyglotte, fantaisiste, à laquelle se sont greffés une Bretonne, des sionistes convaincus, des « orientaux » qui s'estiment discriminés par les ashkénazes.. Chaque membre de la lignée a sa vision du passé, des liens intra-familiaux, des évènements privés, et ce sont autant d'histoires que de versions subjectives qui nous sont offertes dans ce récit original à la narration éclatée.

Comme la jeune Esther qui ne doit pas son invitation à la nostalgie, mais à des desseins matrimoniaux puisqu'on semble la destiner à un cousin, le lecteur est lui aussi manipulé par les collages de l'Israélienne Ronit Matalon dont de face sur la photo est le premier roman. le récit de cette famille éparpillée, tant géographiquement que "socialement", nous offre une vision passionnante de l'histoire de ces juifs égyptiens partis pour certains en Afrique, pour d'autres en Israël. C'est d'ailleurs cette identité qui clôt l'ouvrage « Nous, les Orientaux! Nous, les Orientaux! »
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