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Critique de Bazart


Ce matin je vous ai parlé sur mon blog des 4 romans que je devais lire très sérieusement dans le cadre de mon jury des grands lecteurs, et bien ne tardons pas plus longtemps pour vous délivrer, une de ces chroniques de ces romans en question... Chronique forcément un peu plus courte que d'habitude, puisque comme je vous le disais, il faut que je sois le plus court et le plus concis possible, et ne pas se perdre en disgression inutiles....

Ce deuxième roman que j'ai lu dans le cadre de ce jury, c'était donc le Bruit de nos pas, sorti en septembre dernier, et qui est écrit par une romancière israélienne visiblement très connue dans son pays, mais dont je n'avais jamais entendu parler (j'ai quand même bien plus de carences en littérature qu'en cinéma, et c'est pour cela que je suis quand même bien plus à l'aise dans un jury de films), Ronit Matalon.

Avec le bruit de nos pas, la romancière israélienne Ronit Matalon nous plonge dans les souvenirs d'une famille installée dans une maison, " la baraque" , située en plein désert israelien. Personnage central du livre, la mère émigrée d'Egypte, a une personnalité détonnante mais un peu borderline.

Autour d'elle vont graviter les autres membres de cette famille , le père absent, fantasque et baroque, la grand mère chaleureuse et aimante, le fils Sami, gamin handicapé, Corinne, coiffeuse pour qui l'image que l'on renvoie et primordiale ; et enfin le personnage à travers lequel le roman est raconté, « l'enfant », une petite fille dont on ne saura jamais le nom.

Si les bruits de nos pas semblent être sur le papier une chronique familiale comme il en fleurit tant dans la production littéraire contemporaine, Ronit Matalon aimerait s'y démarquer par une plume très élaborée, et surtout une narration inhabituelle qui se veut plus parcellaire que linéaire( chaque chapitre s'enchaîne par le mot qui clôt le précédent, ou bien certains chapitres semblent être des disgressions complétement déconnectées du reste de l'intrigue).

Hélas, j'ai eu beau sentir l'originalité de l'écriture, je suis resté comme devant un mur trop haut que l'on essaye d'escalader mais devant lequel on retombe à chaque fois. Ce roman m'a semblé symptomatique d'une oeuvre qui fait primer le fond sur la forme : le huis clos devient vite étouffant, et on a le sentiment qu'il n'y a aucune évolution narrative, tout ne reste qu'au simple rang de l'anecdotique et du superficiel, et les personnages manquent d'épaisseur , la mère évidemment à part, tant son personnage a une résonnance particulière dans cette famille et dans cette maison.

Du coup, ces bruits de nos pas apparaissent vite comme un exercice de style, certes brillant, mais malheureusement vain et vite agaçant.

Bon, comme je vais devoir rencontrer l'auteur et l'interroger sur son roman, on va quand même essayer de trouver le positif et rentrer mes vilains penchants !!!

Bref, je n'ai jamais réussi à trouver les clés pour entrer dans cette baraque israélienne. Dommage!!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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