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Critique de Etpourquoipasquatre
Alice, Fatima, Valentine. Trois personnages féminins qui se croisent et influent chacune sur la vie de l'autre d'une manière considérable. Valentine fut une petite fille autrefois, une ado, une jeune femme, pleine de rêves puis de désillusions. Puis est arrivée Alice, cette petite fille qui prend de la place, qui réclame de la place. Alice qui ne parle que de Fatima, cette nounou que Valentine a engagée à sa naissance alors qu'elle n'avait que quelques petits jours. Fatima qui prend trop de place dans la vie d'Alice. C'est décidé, Valentine va se débarrasser de Fatima.
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Je ne connaissais pas Amélia Matar et je la decouvre dans un registre puissant et déstabilisant. Déroutant car le personnage de Valentine fut difficile pour moi. La mère maternante qui est en moi (et que j'ai choisi) avait beaucoup de mal à lire les mots de Valentine, ses attitudes fermées et carriéristes que je ne connais pas. Même si je comprends que son attitude est directement liée à son propre passé d'enfant qui m'a tout autant brisé le coeur, il est impossible pour moi de ne pas la détester. C'est une mère qui fait délibérément du mal à sa fille et lire ses réflexions intérieures est franchement difficile quand on est son strict opposé.
Dans ce récit, l'autrice met en lumière le poids énorme de la généalogie dans la parentalité ainsi que l'influence directe de l'éducation et de l'enfance d'une mère dans sa propre maternité, quand à son tour elle doit élever et faire grandir un enfant.
Véritablement conquise par cette plume puissante et dérangeante, je ne peux en revanche laisser passer ce qui est un détail pour l'autrice mais n'en est pas pour moi : la langue des signes n'est pas un langage, de grâce. Ce n'est pas un dialecte ou autre, c'est une langue reconnue à part entière, merci pour la communauté sourde qui a déjà eu bien du mal à la faire accepter.
Cette aparté mise à part, je ne peux que vous recommander ce roman qui invite à se libérer du poids du passé, sortir des chaînes empoisonnées de l'éducation humiliée et dénigrante et, comme Valentine, vous permettre de devenir la mère que la petite fille en vous aurait aimé avoir.
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Je ne connaissais pas Amélia Matar et je la decouvre dans un registre puissant et déstabilisant. Déroutant car le personnage de Valentine fut difficile pour moi. La mère maternante qui est en moi (et que j'ai choisi) avait beaucoup de mal à lire les mots de Valentine, ses attitudes fermées et carriéristes que je ne connais pas. Même si je comprends que son attitude est directement liée à son propre passé d'enfant qui m'a tout autant brisé le coeur, il est impossible pour moi de ne pas la détester. C'est une mère qui fait délibérément du mal à sa fille et lire ses réflexions intérieures est franchement difficile quand on est son strict opposé.
Dans ce récit, l'autrice met en lumière le poids énorme de la généalogie dans la parentalité ainsi que l'influence directe de l'éducation et de l'enfance d'une mère dans sa propre maternité, quand à son tour elle doit élever et faire grandir un enfant.
Véritablement conquise par cette plume puissante et dérangeante, je ne peux en revanche laisser passer ce qui est un détail pour l'autrice mais n'en est pas pour moi : la langue des signes n'est pas un langage, de grâce. Ce n'est pas un dialecte ou autre, c'est une langue reconnue à part entière, merci pour la communauté sourde qui a déjà eu bien du mal à la faire accepter.
Cette aparté mise à part, je ne peux que vous recommander ce roman qui invite à se libérer du poids du passé, sortir des chaînes empoisonnées de l'éducation humiliée et dénigrante et, comme Valentine, vous permettre de devenir la mère que la petite fille en vous aurait aimé avoir.
