Faut-il porter la vie dans sa chair pour être mère? Nourrir, soigner, éduquer, cajoler, égayer, aimer un enfant, jour après jour, année après année, sans discontinuer, voilà ce qu'est être parent. Peu importe le gros ventre et le cordon ombilical, ce qui fait grandir un enfant, c'est tout ce qui vient après.
Je subis ces repas de famille comme des procès dont le verdict est déjà rendu. Et pourtant, le juge rouvre le dossier, continuellement.
De nouveau, je dois me défendre, trouver les arguments, continuer de plaider ma cause. J'ai beau prier pour en être préservée, arrive toujours le moment où ma mère et ma soeur font corps pour asséner leur vérité.
Ma Fatima chérie, c'est la meilleure des nounous. L'école, à côté de Fatima, c'est comme un petit beurre à côté d'un pain au chocolat. Oui c'est mangeable, on s'en accommode, mais c'est un peu sec et ça manque de fondant. Et surtout quand on goûte au pain au chocolat, on en vient à détester les petits beurres.
Après avoir vécu ma mère, j'étais parée à tous les combats.
Mais il a beau s'évertue à d'ingurgiter des quantités de qualité, il ne défèque que de la merde.
Nous devons modifier notre attitude et applaudir la grandeur de l'enfant en fonction de ses accomplissements plutôt que souligner sans cesse les petites erreurs qu'il commet et qui, bien souvent, sont causées par notre propre faute.
Maria Montessori