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Critique de nineentreleslignes




Voici un livre qui permet de régler une équation à deux inconnues !
Il nous propose à la fois un voyage et une visite au musée.
De son écriture pudique bien qu'introspective, le récit d'Hicham Matar nous invite à Sienne et nous propose une déambulation dans les rues de cette antique ville, une des villes peut être les moins prisées de Toscane mais qui sera le merveilleux réceptacle de longues marches sortes de quêtes parsemées de rencontres.

Dans la vie d'Hisham, survint un drame personnel, en 1990 son père, en exil au Caire, fut kidnappé et disparut mystérieusement sans que jamais la moindre trace ne refasse surfasse. Et c'est d'ailleurs autour de cette disparition que repose l'oeuvre littéraire de l'auteur.
S'ensuivit une fascination pour les tableaux de l'école siennoise de peinture, une peinture inspirée si on prend le mot en son sens premier, et marquée par une symétrie, un sens des détails, de la précision et une singulière générosité ; ainsi l'auteur se perd dans les oeuvres des frères Lorenzetti, Simone Martini et di Paolo. Observation, réflexion, admiration....
« le tableau devient pour moi un espace mental aussi bien que physique ».
Quand trente années plus tard, Hisham Matar revient dans sa Libye natale, à son retour il ressent la nécessité de renouer avec Sienne, et c'est ce voyage, ce mois à Sienne que l'auteur nous raconte, un peu comme s'il nous prenait par la main...
Il chemine et aborde au fil des rues et des pavés des considérations sur le deuil, sur l'art, le sens de l'amitié, sur Sienne et ses anciennes comparses Rome, Tripoli...
Un livre qui se lie comme une rêverie proposée par un vieil ami.
Une parenthèse à Sienne, un doux voyage immobile...
Traduit par Sarah Gurcel.


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