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3.9/5 (sur 221 notes)

Nationalité : Libye
Né(e) à : New York , 1970
Biographie :

Hisham Matar est né à New York City . Il a passé son enfance en Amérique avec ses parents libyens tandis que son père, Jaballa Matar , travaillait pour la délégation libyenne à l' Organisation des Nations Unies . Quand il avait trois ans, sa famille retourne à Tripoli , en Libye , où il a passé son enfance. En raison de persécutions politiques de la Kadhafi régime, en 1979, son père a été accusé d'être un réactionnaire du régime révolutionnaire libyen et a été contraint de fuir le pays avec sa famille. Ils ont vécu en exil en Egypte où Hisham et son frère ont terminé leur scolarité dans Caire . En 1986 Matar déménagé à Londres où il a poursuivi ses études et obtenu un diplôme en architecture de . Toujours à Londres, il a complété la maîtrise en Design Futures au Goldsmiths, University of London.

En 1990, alors que Matar était à Londres , son père Jaballa, un dissident politique, a été enlevé au Caire. Il a été porté disparu depuis. Cependant, en 1996, la famille a reçu deux lettres de la main de son père en déclarant qu'il avait été enlevé par la police secrète égyptienne , a remis au régime libyen, et emprisonné dans la tristement célèbre prison d'Abou Salim en plein cœur de Tripoli . Depuis cette date, il ya eu peu d'informations sur les allées et venues de Jaballa Matar. En 2010 Hisham Matar a indiqué qu'il avait reçu nouvelles que son père avait été vu vivant en 2002, ce qui indique que Jaballa avait survécu à un massacre de 1996 de 1200 prisonniers politiques par les autorités libyennes

2006 "Au pays des hommes"
2011 "Anatomie d'une disparition"
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Source : Wikipedia
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Hisham Matar
"....the most magical moments in reading occur not when I encounter something unknown but when I happen upon myself, when I read a sentence that perfectly describes something I have known or felt all along. I am reminded then that I am really no different from anyone else."
( les moments les plus magiques de la lecture sont, non quand je lis quelque chose qui m'est inconnue, mais quand je lis une chose qui m'est propre, qui décrit parfaitement ce que j'ai connu ou senti. Alors ça me rappelle que je ne suis pas plus différent de qui que ce soit )
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Hisham Matar
Les morts vivent parmi nous. Le chagrin n'est pas une énigme policière, pas plus qu'un mystère à résoudre, mais une entreprise active et vibrante. C'est un travail ardu et sincère. IL peut nous briser les reins. [p. 197 / La terre qui les sépare, 2016]
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La culpabilité est la compagne éternelle de l'exil. Elle entache chaque départ.
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Je me rappelai ce que Sarah Hamoud, qui dirigeait le bureau libyen d'Amnesty International, m'avait dit une fois : " il n'existe aucun autre pays où opprimé et oppresseur soient aussi intimement mêlés qu'en Libye. "
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... je me rappelle le jour où cet homme qui n'était jamais à court de vers me dit que " connaître un livre par cœur est comme porter une maison à l'intérieur de sa poitrine ".
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Cela, je crois, fait partie de l'intention, du processus. On fait disparaître un homme pour le réduire au silence, mais aussi pour racornir l'esprit de ceux qui restent, pour pervertir leur âme et limiter leur imagination. Lorsque Kadhafi enleva mon père, il m'enferma dans un espace pas beaucoup plus grand que la cellule dans laquelle il l'avait jeté. J'allais et venais dans cet espace, mû par la colère d'un côté, puis par la haine de l'autre, jusqu'à ce que je sente mes entrailles se rassembler et se durcir. (p. 287)
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Le pays qui sépare les pères des fils a désorienté plus d’un voyageur. Il est très facile de s’y perdre. Télémaque, Edgar, Hamlet et d’autres fils innombrables dont le drame intime égrène les heures de silence, ont vogué si loin et parcouru de si longues distances entre le passé et le présent qu’ils semblent pour toujours à la dérive. Ce sont des hommes qui, comme leurs semblables, sont venus au monde par le biais d’un autre homme, un mentor, qui leur a ouvert la porte, et qui, s’ils sont chanceux, l’a fait avec douceur, en leur adressant peut-être un sourire rassurant et en posant sur leur épaule une main encourageante. Les pères savent forcément, ayant eux-mêmes été des fils, que la présence fantomatique de leur main restera des années durant et jusqu’à la fin des temps, et que, quels que soient les fardeaux qu’on accumulera sur cette épaule et le nombre des baisers que l’amour viendra y déposer, sans doute attiré par le désir secret d’effacer le sceau d’un autre, cette épaule restera pour toujours loyale, en souvenir de la main de cet homme qui a eu la bonté d’ouvrir les portes du monde. À chaque jour qui passe, le père s’enfonce plus profondément dans sa propre nuit, dans le brouillard, laissant derrière lui des lambeaux de ce qu’il a été et cette vérité monumentale et pourtant simple, à la fois frustrante et bénéfique -car comment le fils pourrait-il continuer à vivre s’il ne lui est pas donné d’oublier à mesure-, cette vérité qui tient en une phrase : quels que soient nos efforts nous ne pourrons jamais pleinement connaitre nos pères.
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Les exilés ont si souvent tendance à construire une vision romantique du paysage de leur patrie. Je me suis prémuni contre cela. Rien ne m'irrite davantage qu'un Libyen s'emportant avec des accents lyriques sur "notre mer", "notre terre", "la brise du pays". En mon for intérieur, cependant, je continue de trouver que la lumière de chez nous est incomparable. (p. 58)
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Car sa démarche elle-même était pleine de bravade. Lorsque j'entendis cela pour la première fois, je me dis aussitôt que c'était remarquablement observé. Tout petit déjà, il m'était impossible d'imaginer mon père courbant l'échine. Et très tôt aussi, j'ai voulu le protéger. Il m'est toujours apparu comme la quintessence de l'indépendance. Cette impression très forte, mêlé à l'aspect irrésolu de son destin, a complexifié ma propre aptitude à l'indépendance. Nous avons tous besoin d'un père contre lequel se révolter. Lorsque votre père n'est ni mort ni vivant, lorsque c'est un fantôme, la volonté est impuissante. Je suis le fils d'un homme peu ordinaire, peut-être même le fils grand homme. (p. 51)
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Y retourner, après toutes ces années, était une mauvaise idée, pensai-je soudain. Ma famille en était partie en 1979, trente-trois ans plus tôt. Telle était la mesure du gouffre qui me séparait aujourd'hui du garçon huit ans que j'étais alors. (...)Ce genre de voyage était évidemment risqué. Il pourrait me priver d'une aptitude que j'avais acquise au prix d'un long travail: vivre loin des gens et des lieux que j'aime. Joseph Borodsky avait raison. Nabokov et Conrad aussi. Ces artistes n'étaient jamais retournés chez eux. Chacun d'eux, à sa manière, avait tenté de se guérir de son pays. Ce qu'on laisse derrière soi se dissout. Si l'on y retourne, on se confronte forcément à l'absence ou à la défiguration de ce que l'on a chéri. Mais Dimitri Chostakovitch, Boris Pasternak et Naguib Mahfouz avaient raison, eux aussi: ne quittez jamais votre patrie. Si vous la quittez, ce qui vous lie à la source sera brisé. Vous serez comme le tronc d'un arbre mort, dur et creux.
Que fait-on lorsqu'on ne peut ni partir ni revenir ? (p. 14-15)
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