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Critique de EleonoreBtn


Immense déception. Et pourtant je me considère comme une grande fan de Nicolas Mathieu.

L'écriture est lourde, hachée, certains passages sont même pénibles à lire à tel point que j'ai du me forcer à le terminer.

Il use de métaphores incompréhensibles et inutiles (quand elles ne sont pas carrément absurdes) et nous pond même des fautes de syntaxe (« Maintenant, qu'elle n'était plus la prisonnière de ces murs » - que vient faire la virgule à cet endroit ?) ce qui hache la lecture. Rien à voir avec « Leurs enfants après eux » et « Aux animaux la guerre » qui se lisaient d'une traite et avec délectation.

Et surtout, qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Alors qu'il excellait à nous conter l'histoire des Français ordinaires, il échoue malheureusement lamentablement dans Connemara en se contentant de scènes de vie qui sont autant de truismes que des informations parfaitement inutiles. Un exemple : « En général, Christophe préfère se garer à proximité de l'entrée, mais un samedi après-midi, le parking de Castorama est blindé et, après avoir tourné un moment, il doit se résoudre à prendre une place à l'autre bout. » (sic).

Enfin, ayant fait une école de commerce (HEC en l'occurrence), je peux vous assurer qu'il ne connaît ni ce monde (par ailleurs extrêmement critiquable), ni celui du business ou du management. Les termes qu'ils utilisent, toujours en italique pour marquer son ironie, sonnent faux et n'ont même parfois aucun sens.

Je tiens tout de même à citer un passage, qui pour moi est à la fois un résumé du livre, mais aussi une tirade comme je les aimais tant dans ses autres romans : « Enfin, la voix de Sardou, et ces paroles qui faisaient semblant de parler d'ailleurs, mais ici, chacun savait à quoi s'en tenir. Parce que la terre, les lacs, les rivières, ça n'était que des images, du folklore. Cette chanson n'avait rien à voir avec l'Irlande. Elle parlait d'autre chose, d'une épopée moyenne, la leur, et qui ne s'était pas produite dans les Landes ou ce genre de conneries, mais là, dans les campagnes et les pavillons, à petit pas, dans les peine des joies invariables, à l'usine puis au bureau, désormais dans les entrepôts et les chaînes logistiques, les hôpitaux et à torcher le cul des vieux, cette vie avec ses équilibres désespérants, des lundis à n'en plus finir et quelques fois la plage, baisser la tête et une augmentation quand ça voulait, quarante de boulot et plus, pour finir à biner son minuscule bout de jardin, regarder un cerisier en fleurs au printemps, se savoir chez soi, et puis la grande qui passait le dimanche en Megane, le siège bébé à l'arrière, un enfant qui rassure tout le monde : finalement ça valait le coup. »

Espérons qu'il renoue avec ce qui a fait son succès dans son prochain opus.
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