AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Celise


Hélène a la quarantaine un bon job, un cadre de vie confortable et l'apparence de la prospérité et de la réussite.

De retour, après un burn-out, dans la région qui l'a vue naître, elle se retrouve confrontée au milieu qu'elle a voulu fuir en partant faire de belles études loin de chez elle. En pleine crise de la quarantaine, elle va questionner ses choix de vie et va retrouver par hasard Christophe, ex star de l'équipe de hockey locale. Moins ambitieux qu'elle, il est resté sur place, coincé dans une vie un peu étriquée, sans envergure, vivant dans le souvenir de sa petite gloire passée.

Nicolas Mathieu renoue avec ce qui avait fait son succès dans Leurs enfants après eux : la plongée dans un monde teintée d'une forme de nostalgie pour la France populaire, la Province et la classe moyenne qui y vit.

On y retrouve du Sardou, des mariages à la bonne franquette, des soirées entre copains un peu ringardes et aussi beaucoup de souvenirs d'adolescence, quand les parents fumaient des cigarettes en voiture pour partir en vacances à la Grande Motte et les enfants portaient des T-shirt Fido Dido.

Mais passé les premiers clins d'oeil qui nous font dire avec amusement : « ah oui, c'était pareil chez moi ! », quel ennui ! Quel manque de rythme !
L'histoire se traîne en longueurs, l'amourette entre Hélène et Christophe paraît tellement prévisible, un vrai cliché : 2 quarantenaires que rien ne lie en dehors de leurs angoisses existentielles qui ne sont au final qu'un banal démon de midi et essayent de se prouver que leur jeunesse n'est pas morte (attention spoil : si, elle l'est bel et bien).

L'auteur n'a pas mieux réussi dans sa description du monde du travail, c'est lourd et pompeux : critique acerbe du monde du consulting, et de la performance en open space, qui aurait gagné à être plus nuancée, c'est fait à la truelle en y ajoutant des caisses de poncifs et j'ai trouvé cela très lourd.

En reprenant la recette de Leurs enfants après eux et en jouant sur la nostalgie et sur les codes d'une classe moyenne dans lesquels la grande majorité d'entre nous se retrouve, Nicolas Mathieu aurait pu nous captiver, nous attendrir mais en ce qui me concerne, il m'a juste ennuyée et fatiguée : trop de longueurs de digression et des clichés à foison.
Commenter  J’apprécie          181



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}