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Critique de palamede


La position de l'homme vis à vis des animaux n'a cessé de changer au fil du temps. Ainsi alors que les peuples premiers les considèrent comme leurs égaux, dans l'Antiquité, en dépit des philosophes grecs qui pensent qu'hommes et animaux sont apparentés et que ces derniers ont l'usage de la raison, avec le monothéisme l'homme se conçoit comme leur supérieur et s'autorise à les exploiter, les transformer en victimes expiatoires, les engager dans leurs batailles, leur prêter tous ses vices ou bien encore les enfermer dans des ménageries et des zoos, leur déniant toute sensibilité et capacités cognitives. Il faudra attendre les découvertes scientifiques du XIXe et XXe siècles pour réviser cette approche avec les découvertes de leurs origines communes. Une prise de conscience qui n'empêche pas l'homme moderne de pratiquer de nouvelles formes de maltraitance tout aussi cruelles (la représentation de la souffrance animale fait froid dans le dos) que celles du passé faisant des animaux des objets d'expérience ou les élevant en batterie pour les tuer ensuite sans ménagement.

Un album remarquable (comme tous ceux de cette série) tant par la finesse et le réalisme des dessins d'Olivier Martin que par la qualité du texte et l'humour de Karine-Lou Matignon qui établissant une rétrospective minutieuse des relations entre les animaux et les humains des origines aux cyborgs de demain nous fait découvrir des faits étonnants mais aussi montre à quel point sans les animaux le monde ne serait pas humain. Dommage qu'aujourd'hui encore les hommes n'en soient pas pleinement conscients et continuent de les exploiter quand ce n'est pas les faire disparaître de la surface de la terre.
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