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Critique de Natalivre


Le meilleur ami de Cyr, jeune femme trentenaire vivant à Amsterdam, meurt lors d'un séjour en Thaïlande, victime d'un accident de plongée. Comme on peut s'y attendre, elle accuse le coup. N'étant pas au mieux de sa forme, elle se fait virer de son travail. Alors, pour passer le temps et s'occuper les mains et l'esprit, elle monte des meubles IKEA. Pourquoi pas ... Et pour couronner le tout, on lui demande d'écrire un discours pour les obsèques, ce qui lui procure une tension extrême. Va-t-elle y arriver ou pas ?

L'autrice a choisi de raconter l'histoire à la première personne du singulier en faisant parler Cyr. Celle-ci s'adresse souvent à son meilleur ami défunt en le tutoyant. J'ai trouvé que la narration manquait de fluidité, ce qui m'a un peu gêné dans ma lecture.

Côté construction, nous voguons entre présent et souvenirs dans lesquels son meilleur ami, jamais nommé, on ne connaîtra pas son prénom, est souvent présent. Il y a donc de multiples digressions. J'ai mis un moment pour apprivoiser la construction de ce récit.

L'histoire tourne autour du deuil de façon générale et plus particulièrement du deuil d'une amitié. On commence le livre avec la disparition du meilleur ami et on le termine avec ses obsèques, le discours plus ou moins en filigrane. le thème ne manque pas d'intérêt, mais dans cette histoire là, j'ai trouvé Cyr particulièrement agaçante, ingérable et très nombriliste. Sa souffrance doit être supérieure à celle des autres. Certes, quand une personne à laquelle on tient disparaît, ça renvoie à plein de souvenirs et de moments qu'on avait laissés de côté. Un tsunami émotionnel nous submerge. Chacun à sa propre représentation de la mort et chaque deuil est différent.
"C'est dur de dire au revoir aux personnes qui nous relient à notre passé". Mais ici, j'ai trouvé que le personnage principal en faisait beaucoup trop, quitte à se décrédibiliser.

Je pense que cette histoire y aurait gagné à être un peu plus resserrée, un peu plus nuancée. J'ai vraiment commencé à prendre plaisir à cette lecture vers le dernier tiers du livre. La fin est émouvante, pleine de tendresse et d'amitié. Au final, une lecture inégale et mitigée.

Merci à Babelio et aux Editions Les Avrils pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération masse critique.

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