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Critique de agapanthe69


Esther tente de resserrer les noeuds d'une tapisserie persane.
Allégorie de sa famille : son mari Reza est iranien ; il a eu une jeunesse très difficile dans son pays et a réussi à construire, en France, une carrière de médecin reconnu. Reconnu surtout par lui-même d'ailleurs car chaque fois que l'autrice lui donne la parole c'est pour lui donner l'occasion de se glorifier.
Il n'est jamais nommé responsable du dysfonctionnement de la famille. le récit est bien trop factuel pour cela. Mais sa souffrance personnelle apparait lors de la maladie de son épouse quand son personnage se fissure.
C'est Esther le personnage principal ; ce sont ses efforts pour faire vivre un semblant d'union familiale qui sont relatés ; et ses déceptions ; et son incapacité à tisser des liens de tendresse tout au long de l'enfance et de l'adolescence de ses enfants.
En effet, il y a de nombreux allers retours entre les différentes époques avec l'incident du mariage de Bruno, dont nous ne saurons d'ailleurs pas la cause, qui revient comme un leitmotiv, expliquant le délitement des liens.
Mais ces liens n'ont jamais vraiment existés. « On ne parle que de choses on ne parle jamais de soi »
« C'est ça qui ronge la famille. Cet évitement. Cet évitement pour garder les non- dits non dits »
Dans ces deux phrases réside toute la problématique de la famille, et du livre.
Les phrases ultra courtes, les descriptions très concrètes des lieux, donnent à ce texte un rythme haletant. Cette autrice a certainement un talent dont il reste à savoir quel parti elle tirera par la suite.

Lien : https://poirson.marie-helene..
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