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Critique de Kenehan


« Batman Imposter » est un récit complet, en trois parties, imaginé par Mattson Tomlin et prenant vie sous le coup de crayon d'Andrea Sorrentino. Ce duo se complète par la colorisation de Jordie Bellaire.

« Batman Imposter » puise sa temporalité dans la jeunesse de Bruce Wayne. Vigoureux, casse-coup et habité par la colère, il incarne un Batman implacable depuis trois années. En collaboration avec Jim Gordon, il a entrepris un grand nettoyage de Gotham, avec rigueur et morale.

Des mêmes ténèbres, un second Batman surgit. Et une seule personne le sait : Bruce Wayne. Indissociable du justicier qui arpente la ville nuit après nuit, il surprend par ses coups d'éclats meurtriers : il exécute les criminels.

Un récit pesant et violent. L'atmosphère est visuellement oppressante. La mise en scène des combats est haletante et stressante. Ce qui participe d'un sentiment global de danger. Une tension se maintient quasiment du début à la fin. Seule les rencontres féminines permettent de reprendre sa respiration sans pour autant masquer ou supplanter les enjeux en cours.

En cela, « Batman Imposter » est réussi. Faut-il encore aimer le genre et l'approche artistique. Pour tout dire, ma planche préférée est celle du baiser sous la pluie.

J'aime ce Bruce jeune et impétueux qui ne vit que pour sa quête. Moins sa solitude totale rompue par les aléas des circonstances. Ce Bruce est déséquilibré, il n'a pas cette présence bienveillante en la personne d'Alfred, il brûle plus que jamais la chandelle par les deux bouts.

L'apparition de l'imposteur permet en plus de questionner le symbole que représente Batman. Bruce Wayne mise tout sur son costume quitte à n'être plus qu'une ombre richissime aux yeux du monde. Que se passerait-il si son refuge héroïque était mis à mal ? Au-delà de la nécessité de préserver Gotham et par la même le code moral qu'il représente dans sa répression du crime, c'est l'identité même de Bruce qui est à risque ici.
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