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Sorrentino Andrea (Autre)
EAN : 9791026820673
176 pages
Urban Comics Editions (25/02/2022)
3.77/5   42 notes
Résumé :
Cela fait trois ans que Bruce Wayne a endossé le costume de Batman afin de faire de Gotham une ville plus sûre et moins corrompue. À force de sacrifices et de persévérance, il a presque atteint son but. Mais quand un imposteur adopte son déguisement afin d'assassiner d'anciens criminels, c'est toute la police de Gotham qui se met à ses trousses, notamment l'inspectrice Blair Wong, déterminée à découvrir la véritable identité du justicier !
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'étais curieux à propos de Batman: The Imposter parce que :
1- J'ai lu de très bonnes critiques.
2- C'est écrit par le scénariste de The Batman (2022) (avec Robert Pattinson). Il est aussi sous-entendu que ce comic se déroule dans l'univers du film. (Edit après avoir vu le film : Nah.)

Alors, pour commencer... Ce comic est bon et original. Oubliez le Batgod de Grant Morisson ou le Batman fou de Frank Miller. Ce Batman est très, très "réaliste".

L'histoire est racontée du point de vue de Leslie Thompkins, la psychiatre de Bruce Wayne. Elle connait son identité, sait qu'il a emprunté un chemin d'autodestruction auquel elle ne voit aucune sortie. Au minimum, elle peut lui faire du chantage. Si il ne se présente pas à chaque matin pour une séance de thérapie, elle le dénonce à la police.

Bien sûr, chaque matin, il se présente, presque à l'article de la mort suite à ses combats de la nuit.

Bref, on nous présente un Batman vulnérable. Qui veut qu'on le croit invulnérable, et qui se convainc qu'il l'est, au mépris de sa préservation. On nous présente un Bruce Wayne, détruit par ses propres mécanismes de défense.

Je crois que c'est un Batman très contemporain qu'il vaut la peine d'explorer. Ici, on oublie la mythologie Batman. Pas de richesses infinies, pas de conquêtes féminines, pas de supervilains. le Manoir Wayne est en ruines et même Alfred a déserté.

Et la question centrale du comic est la suivante : Si Batman est un symbole de justice, que lui arrive-t-il si un copycat se permet de tuer?
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Pour accompagner la sortie de The Batman en France, Urban Comics a estampillé plusieurs nouveautés avec la mention « Les albums du film ».
Une tentative comme une autre de faire passer le spectateur au rang de lecteur et qui commence avec Batman Imposter, une mini-série en 3 chapitres publiée depuis octobre 2021 aux USA.
À la tête du projet un certain Mattson Tomlin, co-scénariste (non crédité) du film The Batman de Matt Reeves et scénariste de Project Power sur Netflix.
Pour son premier passage du côté comics, Tomlin est accompagné de deux artistes de taille avec Andrea Sorrentino qui nous en avait déjà mis plein la vue sur Joker : Killer Smile et Lee Bermejo (Joker, Hellblazer…) pour les couvertures. Autant dire qu'il y a du beau monde au balcon et qu'on ouvre ce volume avec des attentes pour le moins élevées…

Dis-moi qui tuer…
Après une énième bagarre, le Batman tombe directement dans l'appartement de Leslie Thompkins, une psychiatre qui s'occupait déjà du petit Bruce Wayne à l'époque alors que celui-ci venait tout juste de perdre ses parents. Découvrant l'identité secrète de l'homme chauve-souris, Leslie passe un pacte avec lui en l'obligeant à se présenter chaque matin à l'aube pour une séance privée de psychothérapie. Et Bruce en a bien besoin car son monde vacille alors qu'un imposteur portant le même costume que lui se met à exécuter froidement et méthodiquement des criminels devant les caméras. Inquiète, la population demande au GCPD de mettre fin aux agissements meurtriers du Batman et l'inspectrice Blair Wong se lance dans la traque du vigilante de Gotham. Avec Batman Imposter, Mattson Tomlin reprend l'une des règles de base du Chevalier Noir pour mieux la transgresser. En liquidant les criminels, l'imposteur franchit la ligne rouge que s'est fixé lui-même Bruce Wayne dans son combat contre le crime. Dès lors, la limite floue entre justice et meurtre est franchie. Une limite qui obsède depuis toujours le Batman.

…et je te dirais qui tu es !
Batman Imposter a l'excellente idée de semer le trouble dans l'esprit du lecteur en le faisant s'interroger (encore) sur la santé psychologique du vigilante. Est-ce vraiment un imposteur qui commet ces crimes ou le Batman lui-même qui déraille et devient carrément schizophrène ? Grâce au découpage génial et audacieux d'Andrea Sorrentino, l'album se transforme en une plongée en apnée dans un esprit blessé qui n'en finit pas de chasser ses propres démons. Bruce Wayne est hanté par la perte de ses parents et par son rôle de justicier masqué. Sous le poids de cette justice et de sa responsabilité, l'homme derrière le super-héros est fatigué, usé, dangereusement instable. C'est en rencontrant une personne qui a traversé le même traumatisme que lui, en l'occurrence l'inspectrice Wong, que le Batman trouve une bouffé d'air salutaire qui l'empêche de se noyer. Pour une fois, Batman tombe amoureux, et même si son fardeau de justicier de Gotham le rattrape rapidement, c'est l'occasion de pouvoir partager son propre traumatisme avec une personne qui le comprend vraiment.

Dommages collatéraux
C'est aussi l'occasion pour Mattson Tomlin de s'interroger sur les conséquences des actes du Batman. Mettre les criminels en prison est une chose, imposer une justice en dehors des tribunaux en est une autre. Surtout lorsque cette dernière dérape. En s'interrogeant sur ce qui hante le Batman, à savoir son rôle exact au sein de la cité du crime, Mattson explore des questions plus dérangeantes. La seule existence de Batman n'engendre-t-elle pas une escalade de la violence ? Non seulement du point de vue criminel mais aussi du point de vue policier ? Les répercussions de ses actes et de ses échecs n'ont-elles pas des conséquences terribles sur certains aspects de la vie de Gotham ?
Au fond, la véritable question, celle posée par le Batman lui-même à Blair, c'est bien de savoir si Gotham se débrouillerait mieux sans lui ?
Autour de cette histoire principale gravite un autre personnage secondaire particulièrement touchant en la personne de Ratman, un exterminateur de rats qui n'a rien et n'attend plus rien de la société et qui, par certains aspects, rappelle le Riddler du film The Batman, la perfidie en moins. Ratman, c'est l'anonyme qui paye sans raison pour avoir croisé la route du Chevalier Noir, c'est le dommage collatéral qui n'avait rien demandé. Et en cela, ce personnage secondaire a quelque chose de terriblement important et souvent négligé dans les histoires de super-héros : qu'arrive-t-il à ceux qui sont pris dans le sillage de violence laissé par les héros de nos comics ?

Batman Imposter s'inscrit dans la veine des comics sur le Batman qui réfléchissent à la différence qu'il existe entre lui et le tueur psychotique. Grâce à la plume roublarde de Mattson Tomlin et au trait génial d'Andrea Sorrentino, l'album nous offre une interrogation profonde sur les actes du Chevalier Noir et ce qu'il peut en coûter à Gotham et à l'homme derrière le masque.
Une excellente mini-série !
Lien : https://justaword.fr/batman-..
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« Batman Imposter » est un récit complet, en trois parties, imaginé par Mattson Tomlin et prenant vie sous le coup de crayon d'Andrea Sorrentino. Ce duo se complète par la colorisation de Jordie Bellaire.

« Batman Imposter » puise sa temporalité dans la jeunesse de Bruce Wayne. Vigoureux, casse-coup et habité par la colère, il incarne un Batman implacable depuis trois années. En collaboration avec Jim Gordon, il a entrepris un grand nettoyage de Gotham, avec rigueur et morale.

Des mêmes ténèbres, un second Batman surgit. Et une seule personne le sait : Bruce Wayne. Indissociable du justicier qui arpente la ville nuit après nuit, il surprend par ses coups d'éclats meurtriers : il exécute les criminels.

Un récit pesant et violent. L'atmosphère est visuellement oppressante. La mise en scène des combats est haletante et stressante. Ce qui participe d'un sentiment global de danger. Une tension se maintient quasiment du début à la fin. Seule les rencontres féminines permettent de reprendre sa respiration sans pour autant masquer ou supplanter les enjeux en cours.

En cela, « Batman Imposter » est réussi. Faut-il encore aimer le genre et l'approche artistique. Pour tout dire, ma planche préférée est celle du baiser sous la pluie.

J'aime ce Bruce jeune et impétueux qui ne vit que pour sa quête. Moins sa solitude totale rompue par les aléas des circonstances. Ce Bruce est déséquilibré, il n'a pas cette présence bienveillante en la personne d'Alfred, il brûle plus que jamais la chandelle par les deux bouts.

L'apparition de l'imposteur permet en plus de questionner le symbole que représente Batman. Bruce Wayne mise tout sur son costume quitte à n'être plus qu'une ombre richissime aux yeux du monde. Que se passerait-il si son refuge héroïque était mis à mal ? Au-delà de la nécessité de préserver Gotham et par la même le code moral qu'il représente dans sa répression du crime, c'est l'identité même de Bruce qui est à risque ici.
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[Extrait de l'article "TUGPÉUA #30"]

Faisons maintenant un petit détour par Gotham. Recommandé à juste titre par le camarade Nicolas Winter, on ne s'étonnera pas que ce Batman ait influencé sa dernière adaptation sur le grand écran en date. Et pour cause : il est encore plus réaliste, sombre et violent, tout en ayant un fond politique plus affirmé. Pas au point de faire se demander si les milliardaires ne sont pas au final les plus grands criminels, je vous rassure : mais assez pour montrer sans complaisance aucune (contrairement à un certain dessinateur) la dimension fascisante que peut recouvrir Batman.
C'est donc un Bruce Wayne replié sur lui-même que nous découvrons une nouvelle fois, habitué au système d'et aux caillasses de criminel ne tournant d'ailleurs pas toujours à son avantage. Il se méfie de la police, est habitué aux interros musclées (torture comprise), et n'éprouve aucun remords à traquer une personne jusqu'à lui rendre la vie impossible. Il est d'ailleurs plus isolé que jamais : dans cette version de son mythe, Alfred a démissionné, Gordon a été évincé, et il n'y a aucune trace de Robin ou de Catwoman. Et voilà qu'un imposteur décide de commettre en son nom le seul interdit qu'il se soit jamais fixé : le meurtre…
C'est donc parti pour une traque qui pourrait bien être la dernière, où notre anti-super-héros ne pourra compter que sur l'inspectrice Wong, son amante depuis peu, et la psychologue qui le suit depuis l'enfance. Au-delà d'un récit aussi complexe et palpitant, il faut également souligner le sens du cadrage d'Andrea Sorrentino : perdus dans leurs couleurs froides, les immeubles de Gotham se font tantôt immenses, tantôt étroits, mais toujours oppressants ; les coups qui font mal sont encadrés à part dans des cases en noir et blanc ; les onomatopées violentes sont des fois si grandes qu'elles forment des cases à elles seules. Les images s'affranchissent parfois même d'une succession linéaire afin de montrer les méandres psychologiques de leurs personnages. Au-delà d'être un excellent polar, Batman : Imposter a su saisir toute la noirceur dont était capable le Chevalier Noir, et plus généralement l'être humain.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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ce comics plutôt original, qui reprend pourtant le thème déjà traité du début de carrière de Batman fait la part belle à la psychologie du personnage. le scénario loin d'être prévisible remets en questions le protecteur de Gotham et les implications de sa croisade et permet aux nouveaux comme aux anciens lecteurs de découvrir Batman sous un jour très peu vu : faillible et humain, à la limite de la rupture psychologique.

A lire qu'on soit un grand fan du personnage ou qu'on le découvre à peine.

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critiques presse (3)
LigneClaire
08 septembre 2022
Astucieux ce scénario, parfaitement écrit, amené sur ces dessins qui apportent émotion et force. On est avec Batman, dans son monde délirant qui pourrait le pousser au pire alors qu’il est encore jeune, auprès du duo qu’il va former avec Blair Wong. Impressionnant et captivant.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
LesComics
08 septembre 2022
Batman Imposter n’est pas forcément novateur quand on pense aux 80 ans d’existence et d’aventures du personnage de Batman. Toutefois son auteur Mattson Tomlin, amène une nouvelle touche de modernité, de réalisme et de noirceur au Chevalier Noir.
Lire la critique sur le site : LesComics
ActuaBD
21 mars 2022
Un trait ultra réaliste dans ses moindres détails, auquel il faut ajouter une ambiance suffocante, voire claustrophobique, comme si la noirceur de l’âme des protagonistes recouvraient de leurs empreintes chimériques chaque planche, d’amont en aval.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
la semaine dernière, Gotham a connu sa première nuit sans le moindre crime violent en 54 ans.
Ce n’est pas grâce aux flics, ni grâce au maire ou au procureur, ni parceque Gotham City s’est soudain découvert une conscience….mais grâce à moi !
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