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Critique de alouett


Ils ont 20 ans. Ils se connaissent depuis des années et ont fait le choix de vivre ensemble en colocation le temps de leurs études universitaires. Leur amitié semble inébranlable pourtant, à les regarder, on se demande quel peut-être le point commun qui les a rapprochés.

Santiago a la démarche assurée du séducteur. Dame Nature a été particulièrement généreuse en se penchant sur le berceau de ce grand blond aux yeux bleus qui dévorent les filles. Il fait preuve d'un sens de l'humour certain, d'un optimisme qui lui permet de relativiser le moindre souci et, comme si cela ne suffisait pas, ses relations avec ses parents sont au beau fixe et Santiago sait qu'il peut compter sur leur soutien indéfectible.

Pour Mario en revanche, la vie est plus indocile. Réservé, portant davantage d'intérêt à la littérature qu'aux soirées entre amis, il se laisse souvent porter par l'élan de Santiago pour sortir. Sans cela, des soirées en tête-à-tête avec un bon roman, de préférence un texte d'Adolfo Bioy Casares.

Souvent, leur chemin les fait passer par la Place de Mai de Buenos Aires. Là, Mario rêve d'oser enfin aller à la rencontre des grands-mères de la place de Mai dont le combat incessant vise à retrouver leurs petits-enfants enlevés lors de la dictature militaire qui a duré en 1976 à 1983 en Argentine. Durant ces années de répression, nombre d'opposants au régime ont été assassinés et leurs bébés ont été placés dans des familles.

Ils ont 20 ans. Ils se connaissent depuis des années et ont fait le choix de vivre ensemble en colocation le temps de leurs études universitaires. Leur amitié semble inébranlable pourtant, à les regarder, on se demande quel peut-être le point commun qui les a rapprochés.

Santiago a la démarche assurée du séducteur. Dame Nature a été particulièrement généreuse en se penchant sur le berceau de ce grand blond aux yeux bleus qui dévorent les filles. Il fait preuve d'un sens de l'humour certain, d'un optimisme qui lui permet de relativiser le moindre souci et, comme si cela ne suffisait pas, ses relations avec ses parents sont au beau fixe et Santiago sait qu'il peut compter sur leur soutien indéfectible.

Pour Mario en revanche, la vie est plus indocile. Réservé, portant davantage d'intérêt à la littérature qu'aux soirées entre amis, il se laisse souvent porter par l'élan de Santiago pour sortir. Sans cela, des soirées en tête-à-tête avec un bon roman, de préférence un texte d'Adolfo Bioy Casares.

Souvent, leur chemin les fait passer par la Place de Mai de Buenos Aires. Là, Mario rêve d'oser enfin aller à la rencontre des grands-mères de la place de Mai dont le combat incessant vise à retrouver leurs petits-enfants enlevés lors de la dictature militaire qui a duré en 1976 à 1983 en Argentine. Durant ces années de répression, nombre d'opposants au régime ont été assassinés et leurs bébés ont été placés dans des familles.


Je connais le talent de Matz pour réaliser des scénarios bien ciselés. Pour autant, je ne me rue pas forcément sur ses publications… pas systématiquement du moins. J'accroche moins avec ces récits bourrés de testostérone (l'excellent « Balles perdues » m'a un peu laissée de marbre) mais l'auteur a su me passionner l'année dernière en réalisant le portrait d'Alexandre Jacob (voir ma chronique sur « le Travailleur de la nuit » aux éditions Rue de Sèvres). Je suis donc partie confiante sur ce nouvel album qui revient sur les conséquences actuelles de la dictature argentine de la fin des années 1970. On remarque vite que toutes les classes sociales ont été touchées, blessées… que toutes les générations sont concernées par cette guerre fratricide et sournoise.

Le scénariste montre des familles déchirées et endeuillées… d'autres rongées par les regrets et le poids du silence. Nul n'est épargné sauf peut-être certains membres de cette jeunesse qui arrivent à l'âge adulte et qui ne se sentent pas concernés par cette réalité d'une époque qui n'est pas la leur. Matz nous montre le cheminement de ses deux personnages principaux. Ils sont tous deux dans des dynamiques différentes, dans deux logiques différentes et pourtant, ils vont avoir à intégrer une réalité qui est très différente de celle qu'ils avaient imaginées. On les accompagne dans cette période particulière de leurs vies et on ressent parfaitement ce que ces deux jeunes hommes éprouvent [more : https://chezmo.wordpress.com/2018/01/15/vies-volees-buenos-aires-place-de-mai-matz-goust/]
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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