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Critique de EosMayonnaise


Magnifique travail de recomposition qu'a effectué Martine Veillet, la petite fille de Louis Maufrais.

Comme il est dit en intro, sur les quelques deux mille médecins qui ont exercé durant la Première Guerre Mondiale, seulement une petite vingtaine nous ont laissé un témoignage de leur quotidien, et c'est en cela que le témoignage de Maufrais est différent.
Le point de vue n'est pas tout à fait le même que celui d'un combattant. Il a eu beau installer son poste de secours au milieu des tranchées, le fait de ne pas faire partie du combat rend les réflexions bien différentes des préoccupations de la chair à canon.
Comme eux, il a souffert de la faim, du froid, a vu plusieurs fois son abri sur le point de lui tomber sur le nez, mais il reste malgré tout très "officier" dans sa façon de penser, jugeant comme un moins que rien le pauvre soldat qui s'invente des maladies pour essayer d'éviter d'aller au front au lieu de tenter de le comprendre. Et j'avoue que ce fossé entre le corps médical et les combattants m'a un peu gênée parfois, voire choquée.
Malgré tout, il nous raconte comment les amitiés aident tout au long du conflit à tenir le coup, quand elles restent, puisque seul un de ses plus proches amis a survécu à la guerre.

Il n'empêche, on en revient toujours à la même conclusion : quelle connerie la guerre!
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