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Critique de Christophe_bj


« Cet amour est devenu quelque chose d'irrésistible, de destructeur, de plus fort que la mort. » ● Olivier Bertin est un peintre célèbre, portraitiste des femmes de la bonne société parisienne. Un jour, il reçoit la comtesse Anne de Guilleroy pour faire son portrait et tombe éperdument amoureux d'elle, qui est mariée à un député de la noblesse normande et a une petite fille de six ans, Annette. Ils deviennent amants… ● Quand on connaît et apprécie la vivacité De Maupassant nouvelliste, on ne peut qu'être déçu par ce roman d'analyse psychologique qui n'en finit pas, même si l'étude du vieillissement nécessitait une certaine étendue, et même s'il peut à certains égards préfigurer Proust (dans ce qu'il a de moins bon). ● On peut même citer ce passage qui donne un avant-goût de la madeleine : « Que de fois une robe de femme lui avait jeté au passage, avec le souffle évaporé d'une essence, tout un rappel d'événements effacés ! Au fond des vieux flacons de toilette, il avait retrouvé souvent aussi des parcelles de son existence ; et toutes les odeurs errantes, celles des rues, des champs, des maisons, des meubles, les douces et les mauvaises, les odeurs chaudes des soirs d'été, les odeurs froides des soirs d'hiver, ranimaient toujours chez lui de lointaines réminiscences, comme si les senteurs gardaient en elles les choses mortes embaumées, à la façon des aromates qui conservent les momies. » ● Sans doute cette histoire aurait-elle pu donner une excellente nouvelle, mais tout est trop étiré pour en faire un bon roman, malgré la beauté formelle de son style, et je me suis ennuyé.
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