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Critique de Peteplume


Si Emma Bovary était Flaubert, j'ai tendance à penser que Thérèse Desqueyroux est un peu Mauriac. Sinon, comment aurait-il pu analyser aussi finement les joies de la manipulation, les remords qui s'ensuivent et les affres de la solitude d'un esprit supérieurement intelligent frôlé par la paranoïa? Des oeuvres de Mauriac, je n'avais aimé jusqu'à présent que Thérèse Desqueyroux. Mes incursions vers d'autres romans (dont je n'ai pas gardé de souvenir précis) m'avaient convaincue de me tenir loin de cet auteur dont je jugeais les écrits tourmentés et sans grand intérêt pour moi. Le hasard des rencontres m'a incitée à le « revisiter » en ouvrant La fin de la nuit et je n'ai pas été déçue de ma lecture. Ce roman m'a paru aussi bon, si ce n'est meilleur, que Thérèse Desqueyroux. Je me suis replongée avec délices dans l'ambiance du début du siècle dernier où les voitures étaient encore presque toutes hippomobiles, où la bourgeoisie provinciale se pensait immuablement servie par des domestiques relégués à l'office et où les femmes de 45 ans au front ravagé mourraient de façon inéluctable d'une pathologie cardiaque pourtant bien diagnostiquée…
Je recommande donc cette lecture à tous, amateurs ou non de Mauriac, avec ou sans la lecture préalable de cet autre chef-d'oeuvre qu'est Thérèse Desqueyroux.
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