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Critique de belette2911


Dans le premier tome, on avait chevauché par monts et par steppes, à tel point qu'on avait mal au cul…

Dans le deuxième tome, comme on ne bouge presque pas et que l'on voyage en troïka, pas de risque d'avoir mal son fessier.

Si j'avais apprécié les voyages dans le premier, je n'ai pas eu trop de mal à devenir casanière et à vivre dans un vaste domaine, entourée de personnel, des chevaux et de chiens. par contre, nous ne retrouverons pas les personnages du premier tome, si ce n'est deux d'entre eux, mais brièvement. On peut donc les lire indépendamment l'un de l'autre.

Dans cette Russie des années 1850, les femmes n'ont pas de droits, le personnel (les moujiks) est réduit en esclavage, peut recevoir des coups et seuls les premiers-nés mâles héritent des domaines, terres, richesses. Effectivement, pour ne pas fractionner des possessions, il vaut mieux tout léguer à un seul, même si, dans le fond, c'est injuste.

Si j'ai apprécié ma lecture, j'aurai tout de même quelques reproches à faire, notamment en ce qui concerne, encore et toujours, le manichéisme des personnages. On retrouvera quelques fois le méchant, Edouard Fleming (du premier tome, père de Maura), toujours vénère sur les Anglais et sur le fait que sa fille en ait épousé un. Les gentils, eux, sont très gentils…

L'autre méchant sera Vladislav, le frère cadet de Vassili Vatchenko, qui, même dans sa description, n'échappera pas aux clichés : petits yeux cruels et haleine fétide. Pas d'équilibre non plus dans ce personnage, qui est un jaloux, un profiteur, incapable de se satisfaire de ce qu'on lui donne. Cadet, il n'a hérité de rien, pourtant, son frère lui verse une importante pension, mais ça ne suffit pas à monsieur qui veut être calife à la place du calife. Il est cruel, envieux, bref, on a envie de lui coller une balle entre les deux yeux.

Ce qui m'a le plus intéressé, dans ce roman, c'est la partie historique : on entre de plain-pied dans la Russie des années 1850, dans ses coutumes, dans son climat rude (prévoyez des petites laines et des thermolactyls), dans les chasses, dans l'élevage des barzoïs (lévriers poilus), dans la politique, avec le Tsar Nicolas Ier, ses magouilles de salons, les secrets d'alcôve… Bref, tout ce que j'adore !

Ce roman, c'est un drame : celui d'une mère qui perd un nouveau-né, qui en recueille un autre et un vilain méchant qui tentera le tout pour le tout pour foutre en l'air la famille de son aîné, afin de tout posséder. Oubliez les Bisounours !

Bien qu'il n'y ait pas vraiment d'action dans ce roman, je ne me suis pas ennuyée durant une grande partie du récit. Par contre, j'ai patiné à un moment donné de ma lecture et avec 50 pages de moins, cela aurait donné plus de rythme à ce roman qui en possède peu, certes, mais qui est captivant tout de même (même si je lui préfère le premier tome).

Un roman historique qui se laisse lire, un beau voyage dans une Russie fractionnée entre les riches et les moujiks, obligés de travailler dur et sans relâche pour que les pétés de thunes puissent se prélasser dans leur petit confort…

Des personnages manichéens, certes, malgré tout, j'ai éprouvé beaucoup de sympathies pour la famille de Vassili Vatchenko et de son épouse flamboyante, Iéléna.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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