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1848. La Princesse Iéléna Vatchenko fuit sa vaste demeure, à cheval, accompagnée de ses chiens. Elle a besoin de s'éloigner pour pleurer. Quelques jours plus tôt, elle a donné naissance à des jumeaux et l'un d'eux est décédé. Elle ne veut pas assister à la cérémonie d'adieu. Sa chevauchée est stoppée par un spectacle horrible : la neige est ensanglantée et une troïka est renversée. Sur les lieux de l'accident, elle entend les pleurs d'un bébé. « Ce ne pouvait être un hasard. Cet enfant était là pour elle, pour combler ce vide qui, depuis la nuit dernière, l'empêchait de respirer. » (p. 41) Elle est persuadée qu'il est la réincarnation de Alekseï. Elle convainc son époux, Vassili, d'élever le petit, comme leur propre fils, auprès de Viktor. Cette décision scelle leur destin.


Les deux bébés sont élevés comme des frères. Ils grandissent heureux, sans soupçonner la vérité. le prince et la princesse respectent les personnes qui travaillent pour eux, aussi, celles-ci leur sont dévouées et fidèles : leur secret n'est pas éventé. Pavel, un moujik (paysan) et son fils Nikolaï veillent sur leurs maîtres. Seul le frère cadet de Vassili représente un danger, en raison de sa jalousie au sujet de l'héritage familial. Par appât du gain, il est prêt à tout pour se venger de son aîné. Il se jure de prendre sa place. Hélas, la quiétude du domaine est ébranlée par la guerre en Crimée. « Les Français et les Britanniques menacent de gagner, il faut des troupes fraîches » (p. 168).


Les nuits de Saint-Pétersbourg est le deuxième tome de la saga le Palais des Mille vents. Cependant, ce sont de nouveaux personnages qui sont au coeur de l'intrigue, bien que la quête du précédent opus soit présente en filigrane.


Je me suis énormément attachée à cette famille qui nous est présentée. Iéléna est une femme sensible et forte. Son instinct maternel lui insuffle un courage qu'elle ne s'imagine pas posséder. Par amour, que ce soit pour ses fils, pour son époux, pour ses employés ou pour ses animaux, elle affronte les épreuves avec ardeur et témérité. Rien ne lui fait peur, même pas la mort, quand il s'agit de protéger les siens. Sa gentillesse, sa générosité et, surtout, la considération pour ceux qui travaillent pour elle lui apportent leur affection et leur attachement. Aussi, ils sont prêts à tous les sacrifices pour le bonheur de leur maîtresse. Vassili possède les mêmes qualités que son épouse. C'est un homme aimable, un mari aimant et un père présent. Il ne recule pas devant son devoir. Sa bonté est reconnue par Pavel, qui n'abandonne jamais son maître. J'ai aimé la fidélité de ce moujik tendre et discret. Il a transmis ses valeurs à son fils. Celui-ci, Nikolaï, m'a émue par son abnégation et par la pureté de ses sentiments.


De nombreuses épreuves constituent l'essence des Nuits de Saint-Pétersbourg. de nombreuses fois, un cri de détresse et d'effroi s'est échappé de ma gorge. J'étais tant emportée par l'histoire que je la vivais avec mes tripes. J'ai été remuée par les drames qui émaillent le récit, d'autant qu'ils se produisent, souvent, lorsque la situation semble apaisée. Je ne les anticipais pas et je les découvrais avec surprise et émotion.


Comme dans les ouvrages précédents de l'auteure, le paysage et le climat sont des personnages à part entière du récit. L'écriture est très cinématographique : chaque scène s'infiltre dans notre pupille, notre imagination est attisée, tous nos sens sont éveillés et les descriptions s'inscrivent dans les évènements. La lecture de ce roman est une aventure merveilleuse. Kate McAlistair a une plume exceptionnelle : chaque phrase génère une sensation ou un sentiment.


J'ai eu un immense coup de coeur pour Les Nuits de Saint-Pétersbourg.


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Dans le premier tome, on avait chevauché par monts et par steppes, à tel point qu'on avait mal au cul…

Dans le deuxième tome, comme on ne bouge presque pas et que l'on voyage en troïka, pas de risque d'avoir mal son fessier.

Si j'avais apprécié les voyages dans le premier, je n'ai pas eu trop de mal à devenir casanière et à vivre dans un vaste domaine, entourée de personnel, des chevaux et de chiens. par contre, nous ne retrouverons pas les personnages du premier tome, si ce n'est deux d'entre eux, mais brièvement. On peut donc les lire indépendamment l'un de l'autre.

Dans cette Russie des années 1850, les femmes n'ont pas de droits, le personnel (les moujiks) est réduit en esclavage, peut recevoir des coups et seuls les premiers-nés mâles héritent des domaines, terres, richesses. Effectivement, pour ne pas fractionner des possessions, il vaut mieux tout léguer à un seul, même si, dans le fond, c'est injuste.

Si j'ai apprécié ma lecture, j'aurai tout de même quelques reproches à faire, notamment en ce qui concerne, encore et toujours, le manichéisme des personnages. On retrouvera quelques fois le méchant, Edouard Fleming (du premier tome, père de Maura), toujours vénère sur les Anglais et sur le fait que sa fille en ait épousé un. Les gentils, eux, sont très gentils…

L'autre méchant sera Vladislav, le frère cadet de Vassili Vatchenko, qui, même dans sa description, n'échappera pas aux clichés : petits yeux cruels et haleine fétide. Pas d'équilibre non plus dans ce personnage, qui est un jaloux, un profiteur, incapable de se satisfaire de ce qu'on lui donne. Cadet, il n'a hérité de rien, pourtant, son frère lui verse une importante pension, mais ça ne suffit pas à monsieur qui veut être calife à la place du calife. Il est cruel, envieux, bref, on a envie de lui coller une balle entre les deux yeux.

Ce qui m'a le plus intéressé, dans ce roman, c'est la partie historique : on entre de plain-pied dans la Russie des années 1850, dans ses coutumes, dans son climat rude (prévoyez des petites laines et des thermolactyls), dans les chasses, dans l'élevage des barzoïs (lévriers poilus), dans la politique, avec le Tsar Nicolas Ier, ses magouilles de salons, les secrets d'alcôve… Bref, tout ce que j'adore !

Ce roman, c'est un drame : celui d'une mère qui perd un nouveau-né, qui en recueille un autre et un vilain méchant qui tentera le tout pour le tout pour foutre en l'air la famille de son aîné, afin de tout posséder. Oubliez les Bisounours !

Bien qu'il n'y ait pas vraiment d'action dans ce roman, je ne me suis pas ennuyée durant une grande partie du récit. Par contre, j'ai patiné à un moment donné de ma lecture et avec 50 pages de moins, cela aurait donné plus de rythme à ce roman qui en possède peu, certes, mais qui est captivant tout de même (même si je lui préfère le premier tome).

Un roman historique qui se laisse lire, un beau voyage dans une Russie fractionnée entre les riches et les moujiks, obligés de travailler dur et sans relâche pour que les pétés de thunes puissent se prélasser dans leur petit confort…

Des personnages manichéens, certes, malgré tout, j'ai éprouvé beaucoup de sympathies pour la famille de Vassili Vatchenko et de son épouse flamboyante, Iéléna.

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Adorant la Russie pour ses paysages et son folklore, je n'ai pas hésité un seul instant quant il m'a été proposé de découvrir le second volet de la série le temple des Mille Vents, Les Nuits de Saint-Pétersbourg de Kate McAlistair. N'ayant pas lu le tome précédent mais le résumé laissant entendre une certaine lecture indépendante entre chacun, je ressors ravi de cette délicieuse aventure alliant passion et évasion avec une efficacité redoutable et je tiens à remercier l'auteure pour la délicate attention et sa merveilleuse dédicace qui m'a fortement touché.

Dès le premier chapitre, l'auteure m'a plongé au sein d'un univers des plus dépaysant et passionnant qui soit tout en me plongeant au coeur d'une intrigue alliant secrets de famille intrigants et alliance politique captivante à découvrir. Je ne m'attendais pas à pénétrer aussi aisément dans cette histoire prenant place à la suite de la précédente intrigue et j'ai été plus qu'étonné de prendre très vite mes repères. Il faut dire que la plume de Kate McAlistair est sans appel et se rend à l'essentiel. Ainsi et grâce à son style fort visuel et riche de détails, de merveilleux paysages et d'autres somptueux palais typiques de ces contrées ainsi que certains bois plus sauvages m'ont ouvert leurs portes et n'ont cessé de m'émerveiller. En ce sens et comme je l'espérais, j'ai tout simplement voyagé au cours de cette lecture et au vu des fortes chaleurs encore présentes, je suis plus que satisfait de ce brin de fraîcheur retrouvé et plus qu'idéal pour la saison en cours ou la froide à venir.
Mieux encore, le pan historique dévoilé est aussi alléchant que succulent à se mettre sous la dent. Sans être d'une complexité absolue, le conflit présenté entre la Russie et l'Angleterre permet à l'auteure d'allier amour et politique avec pertinence et le résultat est fort éloquent. Qu'il s'agisse des parties dédiées à la force des sentiments de notre héroïne ou bien celles spécifiques à la politique de l'époque, chacune de celles-ci m'ont tout simplement envoûté. Il faut bien admettre que Kate McAlistair sait clairement où mener le lecteur et le fait avec efficacité tant le résultat se dévore avec une réelle fluidité et une totale addiction.

Mon enthousiasme n'aurait pu avoir lieu sans la présence de la princesse Iéléna, cette femme prête à tout par amour, amour avec un grand A et sous toutes ses formes. Cette jeune aristocrate brille par sa tendresse et sa douceur envers son mari mais aussi surtout envers ses fils jumeaux, dont la perte de l'un la mènera droit dans un engrenage dont celle-ci n'a nullement conscience lorsqu'elle fera le choix d'élever le fils d'un couple de personnes récemment assassinées sur sa propriété. Ainsi et sans surprise cette amour inconditionnel lui donnera la force nécessaire pour garder le secret tu et tenter de vivre une vie pleine d'amour et d'épanouissement. Malheureusement le destin et sans mêlera et bien des embûches se mettront sur la route du bonheur. Les nombreux obstacles qui croiseront le destin d'Iéléna ne cesseront de la sublimer et de mettre en valeur son courage et force. Notre héroïne ne compte pas se faire dicter la loi et sa soif d'émancipation restera l'une des principales difficultés qu'elle rencontrera. Néanmoins, elle pourra compter sur la loyauté et la fidélité de ses alliés tels que Pavel et Nikolaï qui m'ont fortement plu. Malgré leurs inégalités sociales, ces derniers seront traités comme l'égal de leur maitresse et j'ai trouvé ce trait de caractère des plus attachant qui soit. Ainsi, leur relation se dévoile touchante et sincère et quand bien même l'évolution d'une des deux m'a semblée au préambule assez inattendue et impromptue, le choix initié par Kate McAlistair s'est finalement avéré des plus audacieux et passionnant. J'ai donc adoré suivre le destin de cette famille sur plusieurs années et voir grandir et évoluer les différents membres de cette dynastie, notamment les frères Viktor et Alekseï, m'a plus que charmé et captivé. D'autant plus que Vladislav, le beau-frère de cette dernière, bien qu'antipathique et détestable, permet de réaliser de palpitantes et passionnantes péripéties que j'ai adoré suivre. L'auteure, forte d'ambition, ose le tout dans ce chapitre et j'ai déjà hâte de retrouver certains personnages dévoilés dans la suite et fin de cette haletante aventure dédiée à la recherche d'un certain artefact. Une quête précédemment initiée et pour le moment mise en retrait que je suis plus qu'impatient de découvrir lors de ma lecture du précèdent volet, L'Héritage des steppes.

En conclusion, Kate McAlistair allie avec force et brio passion et évasion. Je ne m'attendais pas à être autant saisi par la force des sentiments et dévoilés et encore moins par un tel voyage au coeur d'une Russie en plein tourment politique. Tout comme je ne pensais pas faire la connaissance d'une héroïne débordant d'autant de force que de tendresse et dont l'amour pour ses fils m'a plus que remué. Cette première rencontre avec l'auteure est donc un franc succès et il me tarde déjà de retrouver sa délicieuse et éloquente plume.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion de mon partenariat avec les Editions de L'Archipel.
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En 2022, je découvrais le tome 1 du Palais des Mille Vents et l'exquise plume de Kate McAlistair, autrice de la saga La Trilogie du Lotus Rose, sa première série. J'avais énormément aimé ma lecture. Pas un coup de coeur, mais pas loin. Et je peux dire que ce deuxième tome s'est révélé tout aussi excellent, voire même meilleur !

L'Empire Russe, mené par le tsar, cherche toujours à conquérir de nombreux territoires, est dans une optique de conquête et est en compétition avec l'Empire Britannique notamment. La quête de la bannière bleue appartenant à Genghis Khan, et en possession de sa descendante Chali Gaur, est toujours d'actualité car elle permettrait de soulever les peuples d'Asie. C'est dans ce contexte que Maura et son époux tentent de fuir avec des informations sur cette princesse Kirghize (voir le tome 1) consignés dans un petit carnet de dessins, ainsi qu'avec leur fils nouveau-né. Bien malheureusement, la cupidité du père de la jeune femme, causera la perte de cette dernière et de sa famille. L'enfant survécut au drame (avec le carnet) et fut alors sauvé par une princesse caucasienne, Iéléna, en deuil d'un de ses fils nouveau-né, qu'elle verra comme son fils revenu d'entre les morts, Alekseï. Avec la complicité de son époux, le prince Vassili Vatchenko, cousin du tsar, et de leurs domestiques, cet enfant sera élevé comme le leur, jumeau de leur fils survivant, Viktor, et choyé. Mais ce secret coûtera beaucoup trop cher à la famille ainsi que leur héritage, lorgné par le frère cadet de Vassili, Vladislav.

La force du roman réside également en ses personnages et leurs relations. Si Alexandr et Chali étaient plus que présents dans le premier tome, ils sont complétement absents dans ce second tome, seulement mentionnés et il est évident que nous les retrouverons dans le prochain tome. Cette fois, c'est la descendance de Maura qui sera au coeur de tout, le fameux secret en question. J'ai adoré le personnage de Iéléna, une femme incroyable, une mère si dévouée et aimante, prête à tout pour ses enfants, passionnée et courageuse jusqu'à la fin. Sa relation passionnelle avec son époux Vassili est incroyable et terriblement intense, j'ai adoré leurs interactions. D'ailleurs, Vassili aussi est un personnage des plus appréciables, père de famille dans la force de l'âge, dévoué, aimé de ses serviteurs, un administrateur hors pair, aimant sa femme profondément. Si, à la suite, d'une terrible épreuve, Iéléna s'est rapprochée physiquement du jeune Nikolaï, leur relation n'en est pas moins passionnelle, sensée et non condamnable. Nikolaï, depuis tout jeune, était amoureux de cette jeune princesse, sa fidélité et sa loyauté furent indéfectibles jusqu'au bout. Quant aux jumeaux inséparables, Viktor est l'aîné, le fils légitime, influençable ; Alekseï, fils adoptif, est aussi blond que son frère est brun, est quant à lui, plus posé. Et évidemment, une telle saga ou fresque familiale, ne pouvait pas ne pas mettre en avant de terribles personnages comme le colonel Flemming, père de Maura, qui ne souhaite que retrouver le carnet qui devrait mener à la bannière bleue, ne pleurant même pas sa fille et bien entendu, l'exécrable Vladislav, un personnage intéressé, envieux et jaloux qui ne rêve que de vengeance et de récupérer l'héritage familial.

Ce roman s'est révélé d'une extrême beauté mais aussi d'une cruauté sans nom. C'était les montagnes russes ! Beaucoup de scènes furent éprouvantes à lire. le dépaysement était là, l'invitation au voyage au coeur de ces contrées froides et extrêmes était là, portés par des descriptions précises, visuelles et très réalistes. J'ai vraiment senti tout l'investissement, le travail de recherche de l'autrice et ses notes explicatives en bas de page pour certains mots à consonance étrangère (pour moi) étaient plus que bienvenues, cela ne faisait que renforcer la richesse du récit. Pour moi, il n'y a absolument aucune fausse note, aucun point négatif : l'histoire s'est révélée passionnante, addictive, j'étais à fond dans ma lecture dès les premières pages, j'ai adoré les personnages, la puissance des sentiments décrits et les intrigues. C'était parfait !

En bref, ce n'est peut-être pas un coup de coeur mais j'ai néanmoins adoré ma lecture avec laquelle j'ai passé un superbe moment, savourant chaque chapitre, chaque ligne, chaque phrase, chaque mot. le final surprenant redistribue toutes les cartes, un final violent et sombre mais à travers lequel une pointe de lumière et d'espoir fait son apparition et il me tarde donc de découvrir ce que nous réserve Kate McAlistair pour la suite !

Lu dans le cadre de mon partenariat avec les éditions L'Archipel que je remercie chaleureusement pour l'envoi de ce second tome. Et un grand merci à l'autrice pour sa dédicace !
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Pouvant être lu indépendamment du tome un, cette lecture a été pour moi un pur bonheur. Dépaysement garanti ! L'écriture très visuelle de l'auteur nous entraîne en Russie où l'on suit les personnages sur une dizaine d'années à partir de 1848. le contexte historique est richement exploité (on sent que Kate McAlistair s'est bien renseignée), les traditions sont bien expliquées (notamment en termes d'héritage, de quotidien des riches et de leurs moujiks), la nature, la famille, la vie tout simplement ont une place extraordinaire dans ce roman. le récit mêle habilement espionnage, aventure, amour, drame, secrets de famille, magouilles politiques, conflits de pouvoirs autour d'individus intéressants, dont la princesse Iéléna principalement attachante dans ses forces et ses faiblesses.
Dans une belle demeure, Iéléna et son mari, Vassili, vivent heureux. Elle vient de mettre au monde des jumeaux, deux beaux garçons : Viktor et Alekseï. Mais, peu de temps après la naissance, un des deux chérubins est retrouvé mort dans son berceau. La jeune mère sombre, entre folie et désespoir, plus rien ne la tient debout. Elle part avec son cheval, pour hurler sa douleur jusqu'à ne plus sentir sa voix, pour évacuer sa peine et l'horreur de cette absence qu'elle ne supporte pas. Lors de sa fuite, elle tombe sur une troïka accidentée où le cocher ainsi que le jeune couple qu'il transportait, ont été sauvagement assassinés. Dans les couvertures, un bébé épargné car les malfrats ne l'ont pas vu. Et si c'était un signe du ciel pense aussitôt Iéléna ? Elle ramène le tout petit dans son foyer, met son époux dans la confidence. Ce petit être va prendre la place de celui qui est parti trop tôt. Tous les moujiks, fidèles à ces deus amoureux qui les considèrent non pas comme des esclaves, mais bien des personnes à part entière, tous jurent qu'ils garderont le secret. Leurs maîtres sont des personnes exceptionnelles et ils entendent bien prouver leur fidélité en respectant ce pacte. Parmi eux Pavel et son fils Nicolaï qu'il élève seul depuis le décès de sa femme. Pavel qui donnerait sa vie pour ses maîtres. Son fils sera plus particulièrement destiné à accompagner les jumeaux, à grandir avec eux.
Mais qui est ce bambin qui fait irruption dans leur vie ? Il s'avère qu'il est l'enfant de ceux qui ont été tués. Puisqu'il a échappé au crime et qu'il est, semble-t-il, sans famille autant prendre soin de lui malgré ses origines anglaises comme le montrent des papiers officiels retrouvés dans le véhicule abandonné. Il vaut mieux que rien ne se sache, d'autant plus qu'à l'époque les relations sont plus que tendues entre la Russie et l'Angleterre (elles donneront lieu à la guerre de Crimée).
Est-ce que les jours vont continuer de s'écouler heureux ? Ce serait sans compter sur le frère de Vassili, d'une jalousie maladive et prêt à toutes les fourberies pour obtenir la moitié du domaine.
Cette histoire m'a enthousiasmée, on rentre immédiatement dedans (même sans avoir lu le tome précédent), on prend fait et cause pour la princesse, on veut qu'elle soit heureuse et on est révolté lorsqu'elle est malheureuse, on serre les poings ou on sourit avec elle. de plus, les paysages, les scènes sont magnifiquement décrits, je voudrais bien une série inspirée du palais des mille vents. le vocabulaire est adapté avec quelques mots en russe, ce qui apporte une touche exotique. J'ai apprécié tout ce qui est présenté autour de l'élevage des barzoïs, là aussi, Kate McAlistair a dû se documenter. L'écriture et le style sont prenants, fluides, plaisants et surtout captivants. Il y a du rythme, c'est passionnant ! Je n'arrivais pas à me détacher du livre !
NB pour l'auteur : j'ai suivi votre conseil (page 161), je suis allée admirer une lezginka !

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Kate McAlistair, vous le savez, est une autrice qui m'a enchantée dès son premier roman, 𝘓𝘢 𝘝𝘢𝘭𝘭é𝘦 𝘥𝘶 𝘓𝘰𝘵𝘶𝘴 𝘙𝘰𝘴𝘦, je lui suis fidèle depuis et je sais que je le resterai longtemps.⁣
Encore une fois, j'ai été très sensible au talent de l'autrice pour nous embarquer dans ce que j'ai ressenti comme un voyage. On voit la forêt, la magnificence des châteaux, on entend les loups, on sursaute devant les ours, ce roman fait vibrer tous nos sens, c'est magique. Les personnages sont tout aussi fascinants. Iéléna allie une extrême force à une faiblesse liée à sa sensibilité. Vassili est un homme touchant, dont la force émane en réalité de son amour pour sa femme et ses enfants, et de sa droiture. A l'inverse de ce couple modèle mais jamais ennuyeux, il y a Vladislav. Toute l'obscurité de ce tome, et je peux vous assurer qu'elle est puissante et nimbe toutes les péripéties, émane de cet être abject dont la méchanceté finit par rejaillir sur son physique. ⁣
Sans jamais tomber dans le voyeurisme, Kate McAlistair parvient à nous faire frissonner avec les personnages lors de la chasse à l'ours, décrite de manière magistrale, ou de la scène finale, d'une violence terrible, tant physiquement que psychologiquement.
Je terminerai donc en remerciant chaleureusement Kate McAlistair de me charmer, de me faire voyager, rêver et trembler à chacune de ses histoires, Mylène de l'Archipel qui a eu l'extrême gentillesse de me faire parvenir ce roman (tu es la meilleure !) et en vous invitant à découvrir cette plume et ces merveilleux romans dont on ne peut qu'être sous le charme, je vous le garantis…

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John et Maura viennent de se faire assassiner dans une embuscade, ordonnée par le père de Maura, qui n'a jamais accepté que sa fille se marie avec un anglais et pour prendre d'un carnet de dessins précieux qu'elle détenait. le seul rescapé est leur nourrisson de quelques jours, William.
La princesse Iéléna Vatchenko vient de perdre un de ses jumeaux, quelques heures après sa naissance. Cette perte est pour elle, un choc et décide de prendre un cheval pour s'oublier en cavalant jusqu'à la mer. En cours de route, dans la forêt, alertés par ses chiens, elle découvre une scène de crime. Dans les couvertures, elle trouve un nourrisson rescapé, tant de ce massacre, que des loups. Elle décide de le ramener au palais et de l'adopter, en remplacement de son fils décédé. Malgré quelques réticences, son mari Vassili décide à son tour d'adopter cet enfant orphelin mais un secret qui ne devra pas sortir du palais.
Les années passent, mais Iéléna connaîtra nombre de malheurs ... Alors qu'elle pense couler des jours heureux avec son mari et ses jumeaux, des gens mesquins feront en sorte de briser cette belle famille.

Le tome 2 de la trilogie "Le Palais des Mille Vents" est très surprenant. Alors que l'on pense retrouver tous les personnages que nous avons quitté dans le tome 1, Kate McAlistair nous invite à découvrir de nouveaux protagonistes et ainsi une nouvelle histoire. Pourtant, le début et la fin, nous rappelle heureusement le fil conducteur de cette histoire passionnante où l'on retrouve nombre de rebondissements et la passion de l'autrice pour la nature et les animaux. Ce roman nous invite à découvrir la Russie de la haute bourgeoisie du 19ème siècle, mais plus du côté rural que citadin. En le refermant, je n'ai qu'une seule hâte, découvrir la suite. Encore une fois, Kate McAlistair signe un roman addictif, pleins de surprises et de découvertes. A lire, bien évidement.
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1848, Saint-Pétersbourg. John et Maura, botanistes, sont maintenant mariés et vivent en Russie. Maura vient de mettre au monde un garçon prénommé William. Les jeunes parents méritent de profiter de ces doux moments sereinement. Mais, le père de la jeune femme est furieux. C'est un irlandais de pure souche et sa fille a épousé un anglais sans son consentement. Pour se venger de cette "trahison", il les dénonce au Tsar comme des espions. Les cosaques sont à leur poursuite. Il faut fuir. le couple prend ainsi la route vers la forêt alors qu'une tempête de neige se prépare.

Le lendemain, la princesse Iéléna Vatchenko, épouse du prince Vassili, découvre un bébé abandonné sur ses terres. Elle vient de perdre un de ses enfants et ce bébé est un miracle, peut-être est-il la réincarnation de celui qu'elle vient de perdre. Son mari accepte l'enfant et préserve le secret de son origine, surtout auprès de son cousin Nicolas, le Tsar de Russie.

Durant ce temps, à Saint-Pétersbourg, on recherche un objet précieux. Il s'agit d'un süld, une relique ayant appartenu à Gengis Khan. Toutes les grandes puissances se la dispute. Les russes y voient une justification de la colonisation des terres du sud, et les britanniques y voit un moyen de protéger l'Inde.

Après avoir lu le premier tome qui fut un réel coup de coeur, il me tardait de lire cette suite qui démarre sur un événement tragique. Les premières pages sont déjà pleines d'aventures. L'autrice nous met immédiatement dans l'ambiance.

Nous sommes directement projetés dans le monde de Nicolas 1er. Au palais, des rumeurs circulent. le pouvoir est inquiet. Des espions pourraient s'en prendre à sa majesté. Pour se protéger, le Tsar fait appel aux cosaques. Ce sont des guerriers féroces, sans état d'âme. Ils connaissent parfaitement la forêt et ses dangers, ils ont l'habitude de circuler dans des conditions extrêmes, savent monter à cheval et manient très bien les armes. Nous les suivons au coeur de la steppe et ses paysages étendus.

Il y a plusieurs intrigues qui se mettent en place : d'abord celle du bébé découvert dans la neige, puis celle de la relique précieuse, et une intrigue politique. On ne s'ennuie à aucun moment. le rythme est entraînant et le texte immersif.

J'ai été complétement entraînée dans l'histoire d'amour qui lie Iéléna et Vassili et l'affection qu'ils portent à leurs deux garçons.

Entre Saint-Pétersbourg, le domaine Vatchenko et la Taïga, ce deuxième tome aborde l'amour inconditionnel d'un couple, l'amour filial, les drames de la vie, les complots politiques, les manigances à l'héritage.

C'est encore une fois un énorme coup de coeur !

Un troisième tome se prépare pour 2024.
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Le premier tome, sorti en 2021, avait été une excellente lecture puisqu'elle avait frôlé le coup de coeur. Ce second tome est dans la même lignée, sauf que le coup de coeur est avéré...

Ce roman, une fois ouvert, est très difficile à lâcher. Tout est réuni pour que le lecteur soit pris dans un tourbillon qui l'entraîne dans cette Russie du 19e siècle.
On s'attache avec rapidité aux différents personnages de l'histoire et on tremble pour eux au fil du récit car l'autrice ne leur épargne absolument rien. Iéléna, cette princesse m'a tant émue, une jeune femme courageuse, combattive, qui se bat pour ses convictions. Elle est cette mère aimante et dévouée qui dédie sa vie entière à ses enfants, même si elle ne doit pas se conformer aux moeurs de l'époque. Son histoire d'amour avec Vassili est bouleversante, un amour passionnel et intense les unit. C'est le type de relation qui ne se discute pas tant il est naturel.
Je me suis également prise d'affection pour les jumeaux, Viktor et Alekseï, Nicolaï, ce jeune garçon chargé de veiller sur eux, Vassili, cet homme prêt à tout pour faire passer le bonheur de sa femme et de sa famille en priorité...
En revanche, autant il y a des personnages auxquels il est aisé de s'attacher, autant certains sont absolument détestables et n'ont aucune limité dans leur perfidie et leur cruauté.

Ce roman m'a totalement conquise, la plume de l'autrice est envoûtante, enveloppante, elle nous enferme dans un cocon avec ses personnages, nous transporte dans cette Russie froide et neigeuse, dans ce palais Vatchenko où il fait bon vivre, la plupart du temps. Au cours de ma lecture, j'ai été émue, j'ai pleuré, j'ai haï, j'ai maudit, je suis passée par une multitude d'émotions et j'ai vraiment souffert pour ces personnages. L'autrice ne nous épargne rien, ce livre est tout en contraste, fait de lumières et de noirceur, certains passages sont vraiment violents et meurtrissent les coeurs.
Les liens avec le premier tome ne sont pas forcément évidents au début, mais petit à petit tout se tisse, dans le dernier chapitre, des ramifications se font et je pense que nous aurons les réponses dans le troisième tome qui promet d'être incroyable. Si vous aimez les fresques historiques, mais qu'attendez vous pour découvrir cette saga...!
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Après sa trilogie du Lotus rose, Kate McAlistair nous invite avec Les nuits de Saint-Pétersbourg, second volume du Palais des mille vents, à un voyage riche en passions sur les terres glacées et sauvages de la Russie.

Si j'ai beaucoup aimé L'héritage des steppes, le premier tome de cette saga, j'ai adoré ce nouvel opus qui m'a littéralement transporté au coeur de cette Russie tsariste du milieu du XIXè siècle.

Il est indéniable que Kate McAlistair a fait un incroyable travail de documentation car le roman fourmille de détails sur les coutumes, la vie quotidienne, la place de la femme dans ces pays, l'organisation des domaines, les rapports boyards et moujiks… Dépaysement garanti !

Le récit mêle habilement espionnage, aventure, amour, drames, secrets de famille, magouilles politiques, conflits de pouvoirs autour d'individus intéressants, dont la princesse Iéléna très attachante dans ses forces et ses faiblesses mais aussi Vassili et Nicolaï.

Je me suis énormément attachée à la famille Vatchenko, j'ai tremblé pour ses membres et me suis réjouie avec eux. Iéléna est une femme sensible et forte. Son instinct maternel chevillé au corps lui permet de traverser les épreuves avec témérité. Sa gentillesse, sa générosité lui vaut l'affection et l'attachement de ses serfs qu'elle traite avec bienveillance.

Vassili n'est pas en reste, c'est un homme bon, un mari et un père aimant. Il est très proche de son homme de confiance, Pavel, un serf qui veille sur lui depuis l'enfance. J'ai aimé la fidélité de ce moujik tendre et discret, porteur de belles valeurs qu'il a transmis à son fils Nicolaï, un enfant puis un homme qui m'a touchée par son abnégation et la pureté de ses sentiments.

Tout pourrait aller bien dans le meilleur des mondes, hélas des épreuves attendent nos héros, à cause de Vladislav tapi dans l'ombre. le frère cadet de Vassili n'accepte pas son rang de naissance et va le faire payer aux siens. Si je regrette le manichéisme des personnages qui sont, soit très gentils, soit très méchants, je n'ai pas boudé mon plaisir et j'ai préféré ce tome sans longueurs au précédent.

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