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Critique de Colchik


Mma Ramotswe dirige l'Agence N°1 des Dames Détectives, seule et unique agence féminine du Botswana. Dans sa tâche, elle se fait seconder par Mma Makutsi et, accessoirement, par Mr. Polopetsi, employé au garage de son mari, Mr. J.L.B. Matekoni. La clientèle se fait rare et Mma Ramotswe passe beaucoup de temps à siroter du thé rouge en compagnie de son assistante tout en morigénant les apprentis du garage. Heureuse diversion, Grace Makutsi, l'ex-championne de dactylographie de l'Institut du secrétariat du Botswana, 97 sur 100, s'est fiancée à Phuti Radiputhi, le propriétaire du Magasin des Meubles Double Confort, ce qui peut pimenter le quotidien d'un brin d'exaltation. Survient enfin une cliente, Poppy Maope qui se plaint de faire l'objet de menaces de la part de sa supérieure hiérarchique, Mma Tsau, cuisinière en chef de l'I.U.T. de Gabarone. Cette dernière lui reproche de la faire chanter depuis qu'elle a découvert qu'elle nourrissait son mari aux frais du gouvernement. Or, Poppy n'est pas le corbeau et craint par-dessus tout de perdre sa place. Precious Ramotswe va pouvoir entrer en action et faire la preuve de ses talents de détective. Enfin, c'est beaucoup dire, car entre deux courses à la campagne et trois tasses de thé, elle se laisse gentiment dériver, jamais en retard d'une pensée positive ou d'une considération quasi philosophique.
Alexander McCall Smith a inventé le polar à deux de tension. Il ne se passe rien sous le ciel bleu de Gabarone, ce qui assure une lecture zen aux personnes angoissées ou dépressives. Il y a des adeptes de ce style inédit : l'intrigue à retardement, qui ne part jamais avant les trois-quarts du livre et se tricote quand l'héroïne a le temps, après avoir été chercher des pièces détachées pour son mari, pris livraison d'un fauteuil, commencé un régime... Comme Mma Ramotswe a des avis sur tout et une lenteur de réflexion inégalée, vous avez de grandes chances de vous endormir avant qu'elle regagne sa véranda avec le sentiment du devoir accompli. le titre annonce « beaucoup d'ennuis », on aurait pu se passer du s.
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