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Critique de kuroineko


Avec L'heure du loup, Robert McCammon a renouvelé le thème du loup-garou en le mélangeant à une intrigue d'espionnage sur fond de Seconde Guerre Mondiale. J'ai trouvé l'ensemble très efficace et réussi.

Michael Gallatin, né Mikhaïl Gallatinov en 1910, n'est pas n'importe qui. C'est un agent très spécial au service de Sa Majesté. L'agent 007 peut rentrer à la maison face à cette recrue pour le moins hors norme. En effet, Michael a la capacité de se transformer en loup, ce qui se révèle fort utile lors de ses missions pour obtenir des renseignements et se tirer de mauvais pas.

Robert McCammon alterne le récit des faits de 1944 avec la jeunesse et la genèse de la lycanthropie de son héros. Foin de pleine lune et de balles d'argent ici. J'ai beaucoup apprécié ces chapitres expliquant comment le jeune Mikhaïl est devenu loup-garou et a vécu et été formé par le chef de meute, l'impressionnant et puits de science Wiktor.
Comme ces parties relatant une époque antérieure arrivent à des moments cruciaux et palpitants de l'épopée 1944 (et inversement aussi), on est tenu par le suspense tout au long du livre.

Pour ça, il fait fort Mr McCammon. J'ai retenu mon souffle plus d'une fois en suivant les péripéties de ses personnages. Il faut admettre qu'ils ne sont pas en cure de repos. L'Europe est malade de la peste hitlérienne et les Alliés projettent une bonne saignée pour purger le continent de cette abomination. C'est là que les différents réseaux de Résistance et d'espionnage entrent en lice. Sachant qu'en face, Nazis, SS, Gestapo et Wehrmacht opposent une violence dans nom.

Un des points très intéressants dans ce roman, est la question existentielle que Michael a hérité de son maître Wiktor : "qu'est l'homme-loup au regard de Dieu? Une monstruosité ou un miracle? Une malédiction ou un bienfait?". Mis en parallèle de la barbarie nazie et des horreurs sans nombre quils ont commis, notamment dans les camps d'extermination, le débat interieur de l'agent britannique prend une tournure plus universelle et offre matière à réflexion, même en laissant de côté l'aspect fantastique.

J'ai passé un moment fort et passionnant au long de ces presque 700 pages dans l'édition Milady. Pas se temps mort et une tension maintenue jusqu'au dernière page. Je remercie grandement Kévin qui me l'a à la fois chaleureusement recommandé et prêté.
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