J'en ai mis du temps avant de lire ce roman !
Il est longtemps resté sur mes étagères avant que je me décide à l'ouvrir. Pas parce que j'avais perdu mon intérêt pour le résume, loin de là, mais pour une raison plus terre-à-terre : la police de caractère dans mon édition est minuscule (j'exagère à peine) ce qui m'a plus d'une fois amenée à en repousser la lecture. Certains éditeurs devraient penser à fournir la loupe en cadeau lorsqu'on achète leurs romans, vous ne trouvez pas ? :-)
J'ai finalement bravé la police Times New Roman 8 et je me suis lancée en août 2017. Et j'ai franchement bien fait, parce que ce roman reste parmi mes lectures préférées de l'année.
On y croise de nombreux personnages, et tous sont liés les uns aux autres. le premier chapitre, consacré à Corrigan, est un peu déconcertant : on se demande en effet comment un gamin irlandais qui semble avoir des fréquentations douteuses va se retrouver prêtre dans le Bronx. Mais ce chapitre n'est qu'une - longue - introduction et Corrigan est en fait, tout comme le funambule, un lien entre les différents personnages qui nous sont présentés ensuite.
Chaque chapitre est consacré à un personnage différent et, petit à petit, les liens en question se dessinent. On comprend alors la véritable profondeur du récit. Et le talent de
Colum McCann finit par se révéler petit à petit, lui aussi, quant on comprend que, loin de parler de vies éparses, l'auteur sait très bien où il va dès le début : vers un centre de gravité au sein duquel les vies des différents personnages vont s'entrecroiser le temps d'une journée, voire plus pour certains...
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