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Critique de Titania


Il ne faut pas chercher à raconter ce roman choral, il y a tant de personnages qui sont liés, comme sont liés l'Irlande et les Etats-Unis. L'auteur nous montre ainsi la complexité des relations entre les deux pays. On sait la contribution de la population irlandaise à la constitution des Etats-Unis. Il évoque, avec le sénateur Mitchell, infatigable militant de la paix, la participation des Etats-unis au règlement du conflit en Irlande du Nord. On entre dans son cerveau patient et déterminé. Ceci dit, il ne reste pas "macro", Il nous peint une dynastie de femmes fortes et magnifiques. C'est d'abord Lilly la migrante qui prend part à la guerre de Sécession, Emily, la journaliste qui veut exister en dehors de l'ombre de son rédacteur en chef, et qui assume carrière et maternité. La construction est époustouflante. Tout part d'une lettre écrite par L'esclave Frédérick Douglass qui est venu comme homme libre en Irlande, et retourne à cette lettre qui des années plus tard pourrait aider Hannah à ne pas vendre sa maison de famille. On ne peut s'empêcher de rester longtemps à méditer la question posée par le Dandy noir sur la liberté. Est-ce seulement une question de statut juridique? En effet, cet homme découvre en Irlande, lui qui n'est pas libre aux Etats-Unis, en dehors du cercle de ses riches protecteurs, une forme d'aliénation terrible, la pauvreté, la dernière grande famine européenne qui a tué un million de personnes et précipité dans l'émigration des milliers d'autres. Un regard original sur l'histoire de l'Irlande. On peut déplorer quelques longueurs parfois, mais le questionnement sur la liberté qui est le thème récurrent du livre, mérite le détour .
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