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3,29

sur 331 notes
Un roman comme des poupées russes, que l'auteur de « Et que le vaste monde poursuive sa course folle » ou « Danseur » mène avec un sacré talent.
L'écriture de McCann est une nouvelle fois remarquable, Pourtant, bizarrement l'émotion peine à trouver sa place. Comme si à suivre le destin de ces femmes, McCann se refusait de s‘immiscer un peu plus dans ces portraits. Agréable mais sans emballements notoires.
Et puis, il faut finalement atteindre la dernière période pour enfin ressentir une vraie empathie. Et alors tout ce qui précède prend sa véritable place. La mélancolie vient s'immiscer, nous atteindre plein coeur. Et l'on se dit alors que McCann est un conteur hors pair. « Transatlantic » n'est peut-être pas son meilleur roman, mais son regard est toujours aussi juste et éclairé.
La classe.
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Ce livre faisait l'objet d'une promotion en librairie, offert pour deux autres livres achetés. Lors de mon dernier approvisionnement, il a atterri d'abord dans mon panier, puis sur ma pile à lire. Je ne regrette pas ce choix, qui m'a donné l'occasion de découvrir l'auteur Colum McCann et la saga familiale au coeur de Transatlantic.
J'ai passé un bon moment suspendu entre les époques et les continents, survolant d'une lecture fluide (merci au traducteur) la vie de cette famille dont l'ancêtre, une jeune fille irlandaise quitta son pays pour l'Amérique, traversa les épreuves que l'Histoire et la vie mirent sur sa route.
Cette épopée est très féminine, car ce sont bien les destins de ses descendantes qui en tissent la trame et en donnent la saveur.
La construction non linéaire m'a plu, elle égare un peu le lecteur dans le dédale du temps et des lignées et rajoute à l'émotion qui affleure lorsqu'on passe d'un siècle à l'autre, d'une héroïne à l'autre...
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Acte 1, scène 1.
1919.
Le ciel, les nuages et la mer. La grande traversée, la première en son genre. Défier le vent, défier l'horizon et les lois de l'apesanteur. Frôler les cieux ou les cormorans. Atterrir dans la tourbe irlandaise après avoir franchi dans les airs l'immensité atlantique. A jamais les premiers. L'aventure grandiose, l'exploit incommensurable et la passion de deux hommes relayée par tout un peuple, les mêmes gens d'un bout à l'autre de l'Atlantique.

Acte 1, scène 2.
1845-1946.
L'Irlande, pauvre et rurale. La misère et la faim mais aussi la liberté. Un noir, esclave en fuite. Il découvre ce pays, le corps libre mais marqué par les chaînes, l'esprit pas encore tout à fait libre. Il milite, il raconte, il rencontre. Un peuple qui ne le regarde pas comme une bête curieuse. Presque d'égal à égal. du moins, il ne montre ni peur, ni mépris. Juste de l'intérêt et de l'envie. La cause est entendue, l'esclavagisme devra s'abolir.

Acte1, scène 3.
1998.
L'Irlande contemporaine. L'Irlande meurtrie. Des bombes, des tirs de carabines. Des hommes meurent, des enfants meurent. Des femmes restent, des mères pleurent. Souvenirs d'une folie meurtrière et aveugle. Chaque irlandaise a au moins une âme à pleurer. Un processus de paix en marche qu'une simple étincelle peut de nouveau embraser le pays entier. Une lutte de tous les jours. Pour le bien, pour les morts, trop nombreux, pour la soif. Un verre de whisky s'impose. Peu importe, ni protestant, ni catholique, je ne m'arrête pas à cette étiquette. Mais, moi je ne suis pas né dans cette terre si meurtrie depuis tant d'année.

Acte 2.
Tout se mélange.
Une irlandaise qui découvre l'Amérique et ses folies meurtrières de la guerre de sécession. Encore une guerre. Toujours. le monde est entouré de blessures, de sang et de mort. En Amérique, en Irlande. Les époques varient, les morts restent. Et les âmes demeurent au-dessus des nuages que des aviateurs peuvent réunir d'un côté à l'autre de l'océan. Vertigineux. Déjà ce premier vol en compagnie de ces deux aviateurs. Éblouissant, j'avais l'impression de partager leur cockpit, leur peur et leur passion. Une avancée pour le rapprochement de ces peuples et pour le courrier, pour une lettre cachetée qui traversera la mer sans être compostée, ni distribuée, avant de finir comme une relique du passé. Des femmes qui avancent et font changer le monde, des hommes qui font réfléchir et risquent leur vie pour la paix.

« Transatlantic », le goût tourbé d'un whiskey.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Tout ce qui fait la force et le charme de l'écriture de Colum McCann se trouve au centre de son dernier roman. Grâce à une habile construction narrative, il démêle les liens invisibles qui relient entre eux des personnages historiques et imaginaires aux Etats-Unis et en Irlande, sur une large période allant de 1845 à 2011. En suivant l'itinéraire d'une lettre liant tous les protagonistes de cette large fresque, on découvre tour à tour l'histoire de Frederick Douglass, esclave américain affranchi venu se réfugier en Irlande en 1845, Jack Alcock et Teddy Brown qui effectuèrent le premier vol transatlantique sans escale de l'histoire en 1919, le Sénateur Mitchell, négociateur américain pour la paix en Irlande dans les années 80 mais aussi Lily Duggan et sa descendance, pauvre petite irlandaise partie émigrer à New York en 1845.
On retrouve avec plaisir le rapport au monde si envoutant de Colum McCann, son écriture délicate, fluide et précise. Pourtant,Transatlantic est assez décevant, comme encombré de trop de sujets, tel un bouquet trop gros pour tenir dans une seule main dont on a pas le temps de sentir chaque fleur longuement.
La fin du livre est assez amère et Colum McCann ne donne pas ici la pleine mesure de son talent, l'intrigue n'a pas la puissance narrative irrésistible de «Et que le vaste monde poursuive sa course folle» mais la lecture de Transatlantic permet de passer un moment agréable et donne envie d'aller en Irlande et de mieux connaître son histoire et sa culture.

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Laborieux. Certes Colum McCann sait raconter une histoire. Certes son style est irréprochable -un peu sec parfois-. Certes la construction de son livre, en forme de puzzle dont les pièces s'assemblent peu à peu est bien structurée.
Mais pourquoi ai-je autant peinée, paragraphe après paragraphe à la lecture de ce livre, n'y retrouvant ni le brio ni la verve de "Et que le vaste monde poursuive sa course folle" , alors que tout concourrait pour faire de ce livre un très bon livre ? Peut-être parce que les personnages m'ont semblé fades, peu accrocheurs ? Peut-être parce que le seul personnage véritablement intéressant est en fait ce qui sert de toile de fond, l'Irlande, pays tourmenté, tragique, violent, à l'histoire âpre comme ses paysages et rébarbative comme son climat ? Peut-être parce qu'on se demande ce que vient y faire un ancien esclave Noir partisan de Lincoln (occasion superbe pour l'auteur de nous démontrer par A+B que les irlandais ne sont pas racistes) comme si la lutte contre l'esclavage et l'anti-colonialisme revendiquaient la même parenté? Peut-être parce que je me suis un peu perdue entre les dates et les générations qui composent ce récit sans que rien me donne vraiment envie de m'y retrouver ? On a l'impression de feuilleter un catalogue de phrases qui se succèdent de façon ininterrompue sans réelle profondeur. Il manque ce "je ne sais quoi" si bien décrit autrefois par le Père Bouhours et que d'autres appelent encore la grâce...
Bref c'est avec un soupir de soulagement que j'ai terminé ce livre, sans y avoir accroché à aucun moment.
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« L'histoire n'est jamais muette. On a beau se l'approprier, la briser, la couvrir de mensonges, l'histoire de l'homme refuse de se taire. Malgré la surdité et l'ignorance, le temps jadis continue de s'écouler dans le présent. » Eduardo GALEANO

Oyez oyez braves gens, embarquement immédiat, je répète, embarquement immédiat pour un Transatlantique mémorable et vertigineux. Votre première traversée sans escale sera palpitante, renversante, saisissante. Vous quitterez le Canada pour rallier l'ouest de Galway, à bord de Vickers Vimy, poussé par deux Rolls-Royce. Aux commandes : John Alcock et Arthur Whitten Brown. Deux précurseurs, qu'un célèbre Charles Lindbergh a quelque peu poussé aux oubliettes.
Alors attachez vos ceintures, ne vous laissez par distraire, enivrez-vous de quelques vapeurs de Jameson, et appréciez ce voyage historique en terres irlandaises, cette étonnante aventure qui ouvre les yeux sur l'histoire de l'Irlande marquée au coin de la tragédie, ses ambiguïtés « ... qui était irlandais, qui était britannique ? Protestant, catholique ? À qui appartient la terre, les maisons incendiées, ces gosses qui crevaient de faim, avec leurs yeux chassieux ? En simplifiant, on comptait deux catégories : les Anglais étaient protestants, et les Irlandais catholiques. Les premiers dominaient, les autres subissaient.», ses immigrés, ses émigrés. Une terre baignée du sang, de la sueur, des pleurs et des joies d'un peuple façonné par les contingences de l'histoire et si résistant à l'adversité.
Une étonnante aventure dans laquelle s'entrelacent lieux, époques et personnages.
En plus de vos deux premiers pilotes, vous ferez la rencontre de Frederick Douglass, esclave noir américain en fuite qui vient convaincre les anglais et irlandais de tout mettre en oeuvre pour abolir l'esclavage, pacifiquement, par la force des idées.
Georges Mitchell, sénateur américain, vous tiendra également compagnie ; il s'est de nombreuses fois rendu en Irlande pour soutenir les accords de paix entre les deux Irlande.

« La paix ne peut se concevoir sans impératifs moraux. Nulle coexistence sans la reconnaissance de toutes les parties. Les exclus du milieu. le dépassement du moi. Pas de supériorité culturelle. Conscience individuelle, responsabilité collective. Et toujours, toujours répéter ce qui devrait être compris depuis longtemps. »

Dans l'Histoire se mêlent les histoires. Ces dernières vous permettront de faire la connaissance de Lily, Emily, Lottie et Hannah, liées par une lettre qu'elles se transmettent de génération en génération. Laissez vous conter ces petites histoires imbriquées, qui seront pour vous autant d'allers et retours entre l'Amérique et l'Irlande, parcourant plus d'un siècle d'Histoire.

Un livre riche. Sur les saccages de l'humanité. Sur ses espoirs aussi.
Conçu à la McCann : magnifiquement. C'est passionnant.
« Brindilles, feuilles et rameaux ramassés çà et là, de petits bouts de catholique, de Britannique, de protestant, d'Irlandais, d'athée, d'Américain ou de quaker qui se croisent et s'entrecroisent à plusieurs années d'intervalle, pendant que les nuages se dispersent dans le ciel derrière lui. »
Et l'envie folle me prend de fouler à nouveau l'île d'Émeraude, d'aller boire une pinte au Dublin's Bridge Bar et de côtoyer ce peuple à la fois si neuf et si ancien, à l'identité forte, au sens inné de l'hospitalité, de la fête et de la musique. le temps d'une année, j'ai flâné et rêvé sur les routes irlandaises, de Dublin à Galway, des comtés de Cork à la région du Donegal, du Sligo de W.B. Yeats au désert du Connemara, du Kerry à Belfast ... de pubs en pubs, beaucoup. Transatlantic a ravivé quelques beaux souvenirs.

« L'Irlande, Monsieur, que ce soit pour le bien ou pour le mal, ne ressemble à aucun autre lieu sous le ciel. Nul homme ne peut touché son herbe ou respirer son air sans devenir meilleur ou pire... »
George Bernard SHAW, « La Seconde Île de John Bull », 1945, Aubier-Montaigne
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Transatlantic c'est comme dans beaucoup de livres de ce génial conteur qu'est Colum Maccan , l'histoire croisée de plusieurs personnes .
La première histoire qui donne son nom au roman c'est bien entendu la première traversée transatlantique des États - Unis vers l'Irlande , on a l'impression d'être au côté des deux pilotes tellement c'est bien raconté le périple de ce premier avion qui transporte du courrier .
On passe d'une époque à l'autre avec différents personnages , il y a Frédérick Douglas , ancien esclave , abolitionniste qui est étonné de l'accueil des Irlandais qui ne s'attardent pas à sa couleur de peau , plus tard , ce sera Georges Mitchell qui sera mandaté pour être le porte parole pour la paix en Irlande du Nord .
Les destins se croisent , les ponts entre l'Irlande et les États Unis nous apparaissent , de très beaux portraits de femmes courageuses , se battant pour être autonomes , des pionnières dont on se souviendra longtemps .
Un très beau roman de l'auteur .
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Whaou ! mais quelle claque !!! magique ce voyage. Je le lis un peu tard mais quelle bonne idée j'ai eu de le sortir de ma PAL. L'Irlande est magnifiée et ce livre donne envie de sauter dans un avion et de s'y rendre. J'ai aimé la volonté de l'auteur de nous montrer l'ascension des femmes et de leurs influences. Les personnages féminins sont des personnages forts et attachants. Les descriptions de certaines scènes sont d'une précisions incroyable, les ambiances sont si bien décrites qu'on s'y croirait presque et, ce qui ne gâche rien des rappels historiques qui viennent rappeler le contexte dans lequel évoluent les personnages.

La plume de Colum McCann est précise, poétique, son style est inimitable. Transatlantic est un véritable hymne à L'Irlande et une promenade dans 150 ans d'histoire.

Une fresque remarquable et encore une fois l'auteur nous éblouï par son talent. Vivement le prochain

VERDICT

Magnifique, c'est un coup de coeur. Il faut le lire, il ravira les amateurs de grandes fresques historiques.
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️
Grâce à une habile construction narrative,
il démêle les liens invisibles qui relient
entre eux des personnages historiques et imaginaires
aux Etats-Unis et en Irlande, en Angleterre
Avec "Transatlantic",McCann jette un pont, au travers ses personnages,
il nous donne avec tous ses mots la véritable relation passionnelle entre l'Irlande et les Etats-Unis.
sur une large période allant de 1845 à 2011.

Colum McCann nous fait chavirer à perdre haleine
avec un talent qu'il maitrise à la perfection : il multiplie les allers-retours
entre l'Amérique et l'Irlande, du XIXe siècle à nos jours.
Une construction efficace. Un récit magnifique, mené à tambour battant, sans aucun préliminaire.
Il impose immédiatement son rythme au roman.
Texte direct, phrases courtes , dés fois sans verbe. Une suite de mots suffisent à montrer l'ambiance
Au début je pensais (sans avoir lu la jaquette )avoir à faire à un roman sur l'aviation?
ensuite je suis allé quand même lire la quatrième de couverture !!
Bon , ça n'a pas l'air simple cette affaire ?

J'ai ensuite accroché , car l'écriture est brillante et puissante.
Elle nous bouscule, nous décoiffe, faite de silences autant que de mots.
Faite d'assonances constantes, de rappels, de rétrospectives
Les personnages sont attachants. Chacun avec des intentions qui peuvent paraître nobles ,
aller de l'avant dans des négociations difficiles ! du don de soi pour d'autres pendants ces guerres
entre L'Irlande et l'Angleterre, ou la guerre de sécession
C'est parfois violent, drôle et bon enfant aussi.
La traduction du roman faite par Jean-Luc-Piningre restitue bien ,tous ces enchainement d'histoires
sur une période d'a peu près 90 ans , toutes ayant une étroite réalité ( projet de lois pour l'abolition de l'esclave,
loi sur un consensus d'arrêt de guerre entre l'Irlande et L'Angleterre , arrêt de cette guerre
de sécession en Amérique qui décime toute une jeunesse, et les premiers balbutiements de recors d'aviation


La capacité de la littérature à transmettre l'intégralité d'une vie avec ses joies et se peines ,
atteste qu'« il y a toujours une histoire de plus à raconter »
et que c'est là « la véritable valeur de la littérature », comme le dit McCann lui-même .

PS:

J'ai lu ce livre deux fois. 1-la première en suivant la lecture telle qu'elle c'est à dire
en commençant en 1919 ,puis en 1845-1846, et 1998, et retour en 1863-1889 , puis en 1929
et en 1978 , pour finir en 2011 . Un parcours de combattant , sans cesse j'ai du revenir en arrière aller en avant !!!!

2- la deuxième en lisant dans la progression des dates la plus ancienne 1845-1846, 1863-1869, 1919, 1929, 1978, 1998
2011. Aussi difficile que le premier cas ? LOL
mais avec plus d'informations !!c'est un essai qui vaut ce qu'il vaut car avec les noms quelquefois redondant je m'y suis un peu perdu!
mais bon j'y suis arrivé
Lisez le c'est une petite pépite!!
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Terre Neuve 1919. Jack Alcok et Teddy Brown ont fait le pari de traverser l'Atlantique sans escale avec à bord un sac contenant 197 lettres. Ils veulent être le premier courrier aérien à relier les deux mondes.
Emily Ehrlich reporter à l'Evening Telegram interviewe les aviateurs tandis que sa fille Lottie les photographie.

Dublin 1845. Frederick Douglass tout juste débarqué en provenance de Boston se fait conduire chez son éditeur.
Ancien esclave devenu homme de lettres, il vient convaincre les Irlandais d'abolir l'esclavage. Il croise la route de Lily jeune domestique de 17 ans qui décide de partir tenter sa chance aux Etats Unis pour fuir la misère.

1998 Georges Mitchell, sénateur américain chargé de négocier le processus de paix en Irlande du Nord croise la route de Lottie maintenant agée de 96 ans.

Dans ce roman foisonnant, Colum McCann nous fait vivre 150 ans d'histoire.
Je n'ai pourtant pas été convaincue par cette intrigue que j'ai eu du mal à suivre. Je n'y ai pas retrouvé le plaisir que me procure habituellement cet auteur.
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