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Critique de Philemont


Deuxième tome de la trilogie des confins, le grand passage prend la forme d'une quête initiatique à travers les territoires du Nouveau-Mexique et du Mexique au début des années 1940. Encore est-il que l'objectif du jeune Billy Parham n'est pas clair, que ce soit dans sa tentative de sauvegarde d'une louve blessée, ou dans la recherche de son jeune frère qu'il a laissé blessé deux ans auparavant au Mexique. Pourtant l'un et l'autre se font écho et participent à sa prise de conscience de la dureté du monde dans lequel il vit et, à l'instar de John Grady Cole dans le précédent volume, de son inéluctable transformation. C'est tout simplement lui-même que Billy recherche, en particulier le sens qu'il pourrait donner à sa vie dans un univers qu'il ne maîtrise pas, et qu'il ne comprend d'ailleurs pas plus.

Si la thématique du Grand passage est similaire à celle du premier tome de la trilogie, son traitement est quelque peu différent dans la mesure où Cormac McCARTHY choisit ici de laisser l'action au second plan et de se concentrer sur la psychologie de son personnage principal. le résultat est un roman lent et intimiste, parfois à la limite de l'allégorie. Si cela convient parfaitement au lyrisme de la prose de l'auteur, cela rend aussi son récit plus exigeant que celui du précédent opus. Il n'en demeure pas moins que la lecture du Grand passage n'est que plaisir pour la seule beauté des mots, et pour la capacité de McCARTHY à les transformer en véritables élégies.
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