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Critique de HORUSFONCK


Après la beigne de la route, en 2016, c'est cet Enfant de Dieu dont je viens d'achever la lecture.
Le style de ce livre de 1973, c'est déjà celui de la route: C' est âpre et dur comme l'hiver dans lequel survit effroyablement Lester Ballard, comme ce monde qui s'éteint dans lequel cheminaient le père et son fils dans La route.
La misère et l'abandon habitent ce récit. Ce n'est pas seulement le dénuement affectif et matériel de Lester, dont il est question... C'est celui de toute cette contrée et de certains de ses habitants. les personnages sont comme des fantômes, des ectoplasmes écrasés par leur condition de ploucs.
Lester n'est que l' aboutissement terrifiant et achevé d'un processus de désocialisation et d'isolement, rendu irréversible lors de l'expulsion de sa ferme.
Cormac Mac Carthy est l'écrivain du constat. Il n'accable pas son personnage, il l'observe dans son quotidien morne et horrifique...
Là ou un Erskyne Caldwell, un Jim Thompson ou un Charles Williams amènent un humour noir-soupape de sûreté pour le lecteur, Cormac Mac Carthy ne rit pas. Jamais.

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