AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Un enfant de Dieu (15)

Non, c'était rien que des misérables, tous des salauds à trois cent soixante degrés, ce que voulait dire mon pater par là, c'est que c'était que des salopards quel que soit le point de vue où on se place.
Commenter  J’apprécie          180
A observer ces choses qui émergent d’une matinée par ailleurs silencieuse et champêtre, un homme, devant la porte de la grange. Il est petit, crasseux, mal rasé. Il se déplace dans la balle sèche au milieu de la poussière et des lames de soleil avec une brutalité contenue. Du sang saxon et celte. Un enfant de Dieu, sans doute, comme vous et moi.
Commenter  J’apprécie          70
Qu'est-ce que tu veux, Lester ?
Je t'ai d'jà dit. J'veux que t'enlèves ton sale cul de ma propriété. Et que tu remmènes ces crétins avec toi.
Fais gaffe à ce que tu dis, Lester. Y'a des dames.
J'en ai rien à foutre des gens qui sont là.
C'est pas ta propriété.
Putain qu'ça l'est pas.
T'as déjà été au trou pour ça. Je parie que tu veux y retourner. Le shérif en chef est par là-bas.
J'm'en fous bien où qu'il est le shérif en chef. J'veux que tous autant que vous êtes, enfants de salauds, vous partiez de ma putain de propriété.
Commenter  J’apprécie          60
Il réapparut se débattant, crachant, et se mit à battre l'eau pour rejoindre la rangée de saules qui délimitaient la berge submergée de la rivière. Il ne savait pas nager, mais comment un type comme lui aurait-il pu se noyer? La rage semblait lui tenir lieu de bouée. Une pause dans le cours normal des choses sembla se produire en ce lieu. Regardez-le. On aurait pu dire qu'il était porté par ses semblables, des gens comme vous. Qu'il en avait peuplé le rivage et qu'ils l'appelaient. Une race qui nourrit les estropiés et les fous, qui veut de leur sang mauvais dans son histoire et l'obtient.
Commenter  J’apprécie          60
Combien je vous dois en tout ? Dit Ballard.
Trente-quatre dollars et dix-neuf cents.
Ça compris ?
Ça compris.
Bon, j'vais vous donner quatre dollars et dix-neuf cents et y restera plus que trente tout ronds.
L'épicier regarda Ballard.
Ballard, dit-il, quel âge avez-vous ? Vingt-sept ans malgré que ça vous regarde pas.
Vingt-sept ans. En vingt-sept ans vous n'avez pas trouvé le moyen de mettre plus de quatre dollars et dix-neuf cents de côté ? L'épicier faisait des calculs sur son calepin. Ballard attendait.
Vous comptez quoi ? demanda-t-il soupçonneux.
Une minute, dit l'homme. Au bout d'un moment, il leva le carnet en plissant les yeux.
Et bien, dit-il, d'après mes calculs, à ce compte là, il faudra cent-quatre-vingt-dix ans pour rembourser les trente dollars. Ballard, j'ai déjà soixante-sept ans.
Commenter  J’apprécie          50
Au centre de ce récit se tient Lester Ballard, pauvre Blanc d’une trentaine d’années, abandonné par un père qui s’est suicidé alors qu’il n’était qu’un enfant, et qui est soudain chassé de chez lui par les autorités du Comté. Vivant de chasse et de pêche, de plus en plus solitaire, il se replie sur lui-même, déambulant sur les routes, son fusil à la main, avec sur le dos quelques hardes ternies par le temps et qui ne le protègent guère d’un hiver âpre et glacé.
Commenter  J’apprécie          40
A observer ces choses qui émergent d’une matinée par ailleurs silencieuse et champêtre, un homme, devant la porte de la grange. Il est petit, crasseux, mal rasé. Il se déplace dans la balle sèche au milieu de la poussière et des lames de soleil avec une brutalité contenue. Du sang saxon et celte. Un enfant de Dieu, sans doute, comme vous et moi.
Commenter  J’apprécie          40
Ca faisait un bout de temps qu'il avait tendance à parler tout seul mais il ne dit pas un mot.
Commenter  J’apprécie          40
Lorsqu'il arriva à la cabane, il jeta le matelas par terre. Un cadre de poussière jaillit en panache du sol, se déroula le long des planches gondolées puis se déposa lentement.
Commenter  J’apprécie          30
Il regardait la minuscule progression de toutes ces choses dans la vallée, les champs gris qui noircissaient et se cordaient sous la charrue, la lente occlusion verte que propageaient les arbres. Assis là, sur ses talons, il laissa tomber sa tête entre les genoux et se mit à pleurer.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (530) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La Route de C.McCarthy (SPOIL)

    Comment est le monde dans le roman ?

    Il y a des petits feux partout
    Il est inondé
    Il est recouvert de cendres
    Tous les sols sont craquelés

    6 questions
    711 lecteurs ont répondu
    Thème : La Route de Cormac McCarthyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}