AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ATOS


ATOS
16 septembre 2019
Sept nouvelles de Carson McCullers. La ballade du café triste..Incroyable nouvelle ; Il y a comme cela en littérature des personnages uniques. A jamais créés, pour toujours vivants. En six semaines, seule, à Yaddo, elle s'enfermera pour écrire. Miss Amelia voit le jour. Une géante..Une force presque surhumaine. Miss Amelia c'est un peu la grande baigneuse de Picasso. Une démesure hypersensible. Miss Amelia amoureuse d'un nain. Amelia, quelque chose d'enfantin, de sauvage, d'entier, quelque chose d'animal. Toujours hors normes les personnages nés sous la plume de Crason Mc Cullers... L'exploration d'un hors champs, qui donne lecture de l'échographie du monde et offre la position exacte et féroce d'un dérèglement, d'un désenchantement.
Et tout cela à travers une sublimation... une ambiance, une musique, comme une écrin offert à la colère, au désastre, au renoncement.
J'associe l'écriture de Carson Mc Cullers et le travail photographique de Diane Arbus, mais également celui de Jane Evelyn Atwood que jaime toutes les trois infiniment.
Peut on parlé de naturalisme ?..Oui si nous parlons de la nature des hommes. du fait de la saisir, de la capter, de la rendre visuellement audible. Rien n'est comme il faudrait que cela soit, mais qui décide de ce qui devrait être ?..Malléables, perméables, déroutés, déroutants, rebelles, des routards du désordre qui font jaillir les angles d'un visage humain.
Carson Mccullers nous fait aimer le monde pour son désordre, ou le haïr pour son ordre...Des ombres, et soudain, une lumière. La beauté intranquille d'un désespoir qu'elle a su rendre heureux.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=7&v=vB9lWRZUbzM
Astrid Shriqui Garain

Commenter  J’apprécie          260



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}