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Critique de Khalya


J'ai bien aimé ma lecture, malgré pas mal de longueurs, mais il est vrai que, quand j'ai terminé le livre, je n'ai pas eu d'autres pensées que : « Tout ça pour ça ? ».

Chacune des soeurs Latimer a une personnalité bien distincte, au point qu'on en oublie qu'Edda et Grace, ainsi qu'Heather « Tufts » et Kitty sont jumelles.
J'ai trouvé dommage que l'auteur survole Heather. Il faut dire qu'elle est la seule à ne pas faire de vagues. Sérieuse et raisonnable, elle cesse de voir son mentor quand leur réputation à tous deux serait susceptible de souffrir de leur amitié et revient vers lui quand ce danger est passé. Elle ne se bat pas bec et ongle pour avoir une avancée professionnelle, se contentant de se montrer à la hauteur et de saisir les opportunités qu'on lui propose. Elle ne souhaite ni trouver le grand amour, comme Grace, ni être mère de famille à tout prix, comme Kitty, ni même exercer un métier qui est encore très masculin, comme Edda. Elle est là, elle est solide et attentive, mais on dirait que, comme elle ne crée pas de scandale, elle ne vaut pas la peine de s'y attarder.
Edda, elle, adore son métier d'infirmière, mais son rêve aurait été d'être médecin. Bien que la loi le lui permette, les femmes médecins n'ont pas la vie facile car il s'agit encore d'un métier très masculinisé. de plus les études ne sont pas données et son père, poussé par son épouse, ne lui a pas permis de suivre cette voie. Edda peut paraitre très autoritaire mais c'est parce qu'elle veut le meilleur pour les siens.

Grace est sans doute celle que j'ai le moins appréciée. Elle est tour à tour pleurnicheuse, agressive, intéressée…

A quasiment chacune de ses apparitions, elle m'a tapé sur le système.

Enfin, il y a Kitty. Kitty ne vit que pour les enfants : ceux du service pédiatrique, puis ceux de l'orphelinat. Elle rêve plus que tout d'en avoir à elle. La malédiction de Kitty c'est sa beauté époustouflante. Sa mère l'a menée partout comme une bête de concours sans se préoccuper des sentiments de sa fille et, une fois libérée de cette mégère, elle continue à être jugée avant tout sur ses traits.

Autour de ces quatre soeurs on voit plusieurs personnes. le révérend Latimer, leur père, gentil mais trop effacé, Maud, belle-mère d'Edda et Grace et mère de Tufts et Kitty, malveillante et égoïste, Jack, qui se comporte parfois en gamin capricieux, Bear, totalement irresponsable, Charles, lamentable à tout point de vue, et enfin mes deux personnages secondaires préférés : le docteur Liam Finucam, ami et mentor de Tufts et Rawson Schiller, un politicien qui va être d'une grande importance dans la vie d'Edda.

Le plus gros intérêt du livre, à mes yeux, c'est de nous dépeindre la vie en Australie une fois que le pays a été touché par la crise économique qui a débuté avec le crash boursier de 1929.

En parallèle, on peut assister à l'émancipation de la femme avec entre autre la création du diplôme d'état d'infirmière qui va permettre à ces dernière d'être mieux rémunérée et donc plus indépendantes.

Malgré tout, j'ai eu une impression d'inachevée. L'impression qu'il n'y avait pas de fin, qu'on arrêtait tout au milieu d'une scène. J'attendais plus de problème de la part de Maud, par exemple.

Malgré tout, si le côté « saga familiale » m'a laissée plutôt froide, j'ai beaucoup apprécié le côté historique.

On ne peut donc pas dire que c'était une mauvaise lecture, mais on est loin du coup de coeur.
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