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Critique de Sando


Sando
09 novembre 2022
Après l'immense succès rencontré par “Betty” en 2020, il était judicieux de la part des éditions Gallmeister de remettre le premier roman de Tiffany McDaniel, initialement paru aux éditions Joëlle Losfeld en 2019, sous le feu des projecteurs, tout en proposant une nouvelle traduction en plus d'une couverture flamboyante!

Tant de belles chroniques, dans lesquelles je me retrouve totalement, ont déjà été publiées sur Babelio et parlent avec justesse et pertinence de l'histoire ainsi que des multiples thèmes abordés dans “L'été où tout a fondu”. du coup, je ne vois pas l'utilité d'une énième redite (probablement en moins bien qui plus est!) mais, afin de garder une trace de mes impressions de lecture, je me permets de partager aussi mon humble avis, sans pour autant m'attarder sur l'histoire en elle-même.

A mes yeux, “L'été où tout a fondu” ne détrônera pas l'immense “Betty” qui m'avait fait l'effet d'une lecture coup de poing, profondément marquante à bien des niveaux, allant jusqu'à m'émouvoir aux larmes. J'avais été littéralement subjuguée par le talent de conteuse de Tiffany McDaniel, ainsi que par sa capacité à créer et à incarner des personnages terriblement beaux, forts, attachants ou détestables. Par ailleurs, la relation père/fille dans “Betty” est probablement l'une des plus belles qu'il m'ait été donné de lire jusque là. Ténèbres et lumière étaient étroitement liés tout au long du roman et le recours constant à la métaphore apportait une vraie grâce à l'écriture.

Le charme opère à nouveau avec “L'été où tout a fondu” et l'on retrouve ces mêmes qualités narratives et de nombreux thèmes communs mais traités ici avec peut-être un peu plus de maladresses ou de longueurs. Il m'est parfois arrivé de décrocher de ma lecture pour m'évader dans une rêverie inconsciente, ce qui ne s'était pas produit avec “Betty”, tant j'avais été happée par l'histoire et ses protagonistes. Pourtant, le roman déborde lui aussi de personnages complexes et sublimes (un gros coup de coeur pour Sal, ce “diable” impromptu qui, du haut de ses 13 ans, fait preuve d'une sagesse et d'une bienveillance qui forcent l'admiration).

L'histoire aussi est passionnante avec ses multiples intrigues, ses réflexions profondes et angoissantes sur les travers de notre société, sa narration aux allures de conte cruel qui révèle un scénario fouillé et complexe… On retrouve avec le même plaisir ce style inimitable qui fait la part belle à la poésie et aux métaphores, donnant sa force et son pouvoir suggestif au texte. Beaucoup de qualités donc, qui en font un très bon roman, même s'il m'a manqué le petit côté “magique” que m'avait laissé la lecture de “Betty”.
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