Présenté par beaucoup comme l'un des écrivains britanniques contemporains les plus doués,
Ian McEwan m'était jusqu'alors inconnu et, s'il serait d'une sévérité exagérée de dire qu'il eut mieux faire de rester inconnu de moi, la lecture d'"
Expiation" ne fut pas aussi plaisante que je l'espérait. Mon sentiment est mitigé ; il y a du bon, du très bon, même ; mais certains aspects m'ont moins plu.
Parmi les bons côtés, figure le style de
Ian McEwan. J'ai lu une traduction, mais, il n'empêche, ce style est un grand style, un style simple et beau en même temps, d'une grande noblesse et d'une grande simplicité. Il y a aussi l'histoire, qui, en elle-même, est tout à fait intéressante.
Mon problème est d'ailleurs moins lié aux défauts de ce livre, qu'à ma propre incapacité à le lire avec plaisir ; ce livre n'était pas pour moi, c'est un très bon livre, mais il n'était pas destiné à des personnes comme moi.
Lire "
Expiation", c'est se plonger dans une autre époque, dans un autre pays, et je ne suis pas certain que j'étais tout à fait prêt à vivre cette expérience immersive.
Un autre point qui m'a posé un problème, est la psychologie des personnages, fort travaillée, mais à laquelle je fus insensible ; je n'ai pas eu l'impression que Cecilia ou Robbie étaient vivants, j'ai plutôt eu l'impression qu'il n'était que de l'encre sur du papier, mais sans doute n'est-ce que personnel.
"
Expiation" est donc un très bon roman que je n'ai su aimer, et dont je garderai un souvenir partagé, en demi-teinte.