Les Secrets de la femme de ménage

Prologue
Ce soir , on va m’assassiner.
Un éclair, autour de moi, illumine la pièce de vie de la petite cabane où je passe la nuit, et où ma vie va bientôt prendre fin brutalement. Je distingue à peine les lattes du parquet et, l'espace d'une fraction de seconde, j'imagine mon corps gisant sur ces planches, le cercle irrégulier d'une flaque rouge qui s'étale sous moi et s'infiltre dans le bois. Mes yeux écarquillés qui fixent le vide. Ma bouche légèrement entrouverte, un filet de sang jusqu'à mon menton.
Non. Non.
Pas ce soir.
Quand le noir revient dans la cabane, je tâtonne devant moi, m'éloignant à l'aveuglette du confort du canapé. La tempête fait rage, mais pas au point de couper l'électricité. Non, ça, c'est l'œuvre d'un être humain. Quelqu'un qui a déjà pris une vie ce soir et qui s'attend à ce que je sois sa prochaine victime.
Tout a commencé par un simple boulot de ménage.
Et maintenant, ça pourrait se terminer avec mon sang à éponger sur le plancher de la cabane.
J'attends qu'un autre éclair me montre le chemin, puis je me dirige prudemment vers la cuisine. Je n'ai pas de plan précis en tête, je sais juste qu'à la cuisine je trouverai des armes potentielles. Il y a un bloc entier de couteaux là-dedans, mais à supposer qu'ils soient inaccessibles, une fourchette pourrait servir. À mains nues, impossible.
Avec un couteau, mes chances pourraient être légèrement meilleures.

Il me garde enlacée un long moment, me laisse pleurer tout mon soûl. Quand je me redresse enfin, il reste une tache humide sur son tee-shirt.
- Désolée de t'avoir sali.
Il agite une main.
- C'est juste un peu de morve. Rien de grave. (P. 294)

Il semble quelque peu contradictoire qu’une personne utilisant huit types de crème hydratante différents possède également un déshydrateur, mais qui suis-je pour
juger ?

« J ai vendu certains de mes bijoux, peu à peu. J en ai beaucoup : chaque fois qu il me frappe, il m en achète un nouveau, toujours cher. » (…) «  Je déteste les cadeaux qu il me fait, crache-t-elle d une voix pleine de venin. Je supporte tout juste de poser les yeux dessus, mais il attend de moi que je les porte.

Amber y entre, élégance impeccable dans l'une de ses très, très nombreuses robes de créateur. Celle-ci est imprimée de motifs zébrés, avec un décolleté en V plongeant et des manches qui s'effilent jusqu'à ses poignets menus. Elle l'a associée à des bottes zébrées assorties et, bien qu'elle soit aussi douloureusement belle qu'à son habitude, je ne sais trop si je dois la complimenter sur sa tenue ou partir la chasser en safari.

Un autre livre extraordinaire de Freida McFadden. Celui-ci m'a époustouflée. Je l'ai lu en moins d'une journée et je n'ai pas pu l'arrêter. Des rebondissements sans répit, des personnages sournois, dérangés, menteurs ou passionnés - qui croire ? Chacun a sa version de la vérité et vous ne verrez pas la fin arriver. Ce livre surpasse de loin le premier !

- Quoi ? De quoi vous parlez ?
Est-ce qu'elle a une autre arme ici ? Un pistolet ? Un nunchaku ? Qu'est ce que cette femme va me faire ?

Elle a sous-estimé une personne extrêmement dangereuse.
Moi.

J'ai commis une erreur de jugement incroyable. J'ai sous-estimé une personne extrêmement dangereuse.

J'ai beau avoir enfoncé mon bonnet sur mes cheveux blonds et porter mon affreux manteau bouffant, la plupart des gens me désigneraient comme une femme, même depuis l'autre bout de la rue.
Donc je presse le pas. Et puis, j'ai une bombe lacrymogène dans ma poche. (P.71)