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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Poverty safari

Darren McGarvey, alias «Loki», est un rappeur écossais qui a grandi à Pollok, quartier extrêmement défavorisé de Glasgow.
« Fauchés, vivre et mourir pauvre » est son premier livre - entre essai et témoignage - dans lequel il expose sa vision personnelle de la pauvreté. En partant de sa propre expérience et de son parcours, il nous propose une réflexion sur les moyens d'agir contre la misère.

Il n'a pas de solutions miracles ou simplistes, il soulève simplement des questions en racontant de l'intérieur la pauvreté de la classe ouvrière en Grande-Bretagne contemporaine, avec ses privations, ses abus, sa violence, avec la toxicomanie, les ruptures familiales, l'isolement social et le stress. Il tente d'expliquer pourquoi toutes les politiques, de gauche comme de droite, échouent. Les parties traitant de l'échec de la gauche et de la place grandissante des populistes auprès des habitants de Pollock m'ont particulièrement intéressées (tout cela étant transposable en France…).

Un livre qui propose une pensée nouvelle sur la pauvreté, qui encourage le lecteur à remettre en question ses certitudes (quel que soit son positionnement politique), à réfléchir à ce que signifie réellement être pauvre.

Darren McGarvey a obtenu avec son livre le Prix Orvwell. Ce prix est attribué chaque année à une oeuvre qui se rapproche au plus près de l'ambition de Georges Orwell de "faire de l'écriture politique un art". Avec « Fauchés, vivre et mourir pauvre », l'objectif est atteint.

« Dans un pays de plus en plus polarisé, la capacité de réflexion sur soi et d'introspection est celle qui nous permettra de parvenir à un compromis. »

Traduit par Madeleine Nasalik

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le choix de ce livre s'est imposé comme une évidence dès la lecture de la 4ème de couverture. Une personne qui parle de la pauvreté en l'ayant vécu, en sortant de la théorie et en s'en étant sorti : je me suis dit qu'on pourrait rarement mieux faire en terme d'inspiration et de nouveau regard sur notre société. Ce que j'ai apprécié : son écriture simple, directe. Ses remises en question. Ses nombreuses références (j'ai d'ailleurs dans mes favoris la page Facebook du projet Glasgow à présent). Sa morale. Ce que j'ai moins apprécié : les va-et-vient entre son vécu et son regard sur la politique et la société. Il reste beaucoup de non-dits et, bien que ce soit le choix/droit de l'auteur, je trouve cela dommage qu'il n'est pas plus insisté sur ce qu'il a fallu pour qu'il remonte la pente, ou sur ce qu'il a fait lorsqu'il s'est rendu compte que sa réflexion n'était pas toujours juste.
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