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Critique de Giraud_mm


Soldat récemment démobilisé, Georges Duroy arpente les rues de Paris, dépensant dans les bars et restaurants les quelques sous gagnés dans son emploi au bureau du chemin de fer du Nord. Une vie qui ne saurait satisfaire ses ambitions.
Lorsqu'il rencontre Forestier, un ancien camarade de régiment devenu journaliste politique à "La vie Française", une fenêtre d'opportunités s'ouvre. Duroy est engagé au journal pour un travail subalterne dont il ne peut se contenter.
Commence alors une inlassable quête de puissance et de richesse, qui passera par son pouvoir de séduction auprès des femmes.

Une fois n'est pas coutume, je commencerai cette chronique par l'écriture. Une écriture limpide, ciselée, qui n'a pas besoin de beaucoup de mots pour nous faire vivre une scène. du grand art ! On comprend pourquoi Flaubert poussait l'auteur à travailler davantage, à moins se livrer au dilettantisme et à la débauche qui provoqueront sa mort prématurée.
Car si l'écriture est brillante, l'intrigue et les personnages paraissent cousus de fil blanc. Certes, la critique sociale, antibourgeoise, est féroce. Mais elle n'a pas la crédibilité, portée par les nuances, des romans De Balzac.
Duroy, le personnage central, vole de succès en succès, un peu comme un Bernard Tapie qui n'aurait pas connu la faillite et la prison. Ses réussites auprès des femmes sont prévisibles ; il n'y a guère de place pour le doute. Et que dire des maris, cocus et/ou complaisants, ou du père, richissime et retors, mais pourtant berné ?
Une intrigue un peu trop manichéenne ; des personnages qui, pour la plupart, n'ont guère de qualités ou de nuances à faire valoir. Voilà les gros points faibles de ce roman.
Heureusement, restent les qualités de l'écriture ! Un peu comme si Victor Hugo s'était lancé dans les romans de gare...
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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