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Citations sur Les jumelles d'Arrowood (32)

Ma mère en avait assez de trimballer le passé. Elle souhaitait se délester de tout ce qui composait son histoire personnelle, se renouveler et se purifier, vivre une vie exempte de la poussière, du chagrin et des souvenirs qu’elle aspirait à laisser derrière elle. En un sens, je n’allais pas le lui reprocher.
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Ce qui me démolissait, c’était d’avoir moi-même aiguillé l’enquête sur une fausse piste. À présent bien obligée d’admettre que Singer n’avait pas enlevé les jumelles, je devais aussi reconnaître que mes souvenirs comportaient des lacunes. Je me repassais dans ma tête le même film en boucle depuis près de vingt ans.
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Le sphinx symbolise les mystères de l’existence. La roue de la fortune est imprévisible. Elle marque un tournant. Tout dépend de l’orientation qu’elle prendra et de l’attitude que vous-même adopterez en conséquence. On ne choisit pas son destin, mais on reste au moins libre de s’y soumettre ou pas.
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Je suis née au confluent de deux cours d’eau, songeai-je. C’est le Mississippi qui aimante mon cœur comme une boussole.
Tout à Arrowood est inexplicablement humide.
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La diseuse de bonne aventure me parut plus jeune que je ne l’escomptais – plus jeune que moi –, ce qui ne m’inspira pas confiance, encore qu’en toute honnêteté aucune diseuse de bonne aventure ne m’inspirait vraiment confiance. Madame Yvonne était de ces filles que j’enviais depuis toujours, à l’abondante chevelure noire et luisante. Implantée en V sur son front, elle lui drapait le dos et les épaules. De longues pendeloques dorées brillaient aux lobes de ses oreilles.
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Certains les croyaient saines et sauves, ravies par un couple prêt à tout pour avoir des enfants, qui les traitait bien. D’autres les imaginaient retenues captives et donc susceptibles de s’échapper un jour comme Jaycee Dugard et Elizabeth Smart. Plus d’une théorie se focalisait sur leur valeur potentielle due à leur rareté sur le marché noir : où de vraies jumelles blondes au teint clair atteindraient - elles le meilleur prix ? La plupart les supposaient toutefois assassinées puis jetées dans le Mississippi peu après leur enlèvement.
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D’aucuns crurent reconnaître les jumelles un peu n’importe où aux États-Unis et même à l’étranger, mais aucune piste n’aboutit. L’émission de télé « Mystères non élucidés » contacta mes parents en vue de consacrer un épisode au rapt. Maman et papa refusèrent. Trop douloureux, prétendirent-ils. Et le programme risquait de verser dans le sensationnalisme sans aboutir à quoi que ce soit.Parmi tous ceux qui crurent apercevoir mes sœurs, un témoin en particulier aiguilla les enquêteurs vers une piste prometteuse : une vieille dame qui vit deux petites filles blondes pieds nus dans un champ de maïs de l’est du Nebraska au printemps 1997. Elles se tenaient par la main et portaient des chemises de nuit roses trop petites et légères pour la saison. La dame estimait leur âge à cinq ans, celui qu’auraient eu les jumelles à ce moment-là.
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Maman aurait été vexée de constater que son ex-amie et rivale vieillissait si bien. Aussi fluette qu’une brindille, elle arborait un teint lumineux comme sous l’effet d’un gommage agressif. Pas une seule de ses mèches couleur café ne dépassait de son carré à hauteur d’épaules. J’actionnai la pointe rétractable du stylo posé sur le calepin en travers de mes cuisses, au rythme du balancier de l’horloge comtoise dans un coin.
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Ton père m’a été infidèle. À plusieurs reprises. C’est un fait avéré et je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’épiloguer là-dessus. Je m’en remets à Dieu : qu’il juge Eddie. Ce n’est plus mon problème.Une telle déclaration sonnait comme du Gary pur jus. Je ne crus pas un instant que ma mère ne gardait pas rancune à mon père.
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Les auteurs des messages s’interrogeaient sur ce qu’on ressentait dans une situation comme la mienne, mêlé à une tragédie à retentissement. Ils me voyaient comme un symbole de souffrance et de mystère. Mon identité ne m’appartenait plus : je me réduisais à mon statut de sœur des jumelles, à jamais définie par un manque dans ma vie.Je me reconnus sur une autre photo que je fixai malgré moi, auprès du Dr Endicott, devant son bureau de l’aile Kaufmann. Je me demandai si quelqu’un du département d’histoire l’avait postée sur le forum ou si un petit malin l’avait exhumée d’un quelconque repli de la toile. Le dos rond et les bras ballants, j’y observais un point à mi-chemin de mon professeur, à deux pas de moi, et de l’auteur du cliché, comme si je n’osais soutenir le regard d’aucun. Le Dr Endicott, lui, souriait à l’objectif d’un air conquérant.L’alarme de mon portable me rappela que Ben passerait me prendre dans un quart d’heure. J’éteignis mon ordinateur pour filer à l’étage me donner un coup de brosse et m’appliquer du brillant à lèvres.
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