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Critique de Laurence64


Masse critique "imaginaire" Nov. 2012

La curiosité est un fort joli défaut! Oui, oui! Bye bye messieurs les moralistes! Bienvenue dans la douce folie du tandem Gaiman-McKean (qui n'avait plus rien à prouver mais qui le prouve quand même)!

La petite Bonnie vient mettre son nez dans le délire capillaire d'un grand échalas chevelu un tantinet dépeigné. Ca décoiffe pour le moins. On ne lui avait pas appris la politesse, à Bonnie? Franchement, ça ne se fait pas de se planter devant quelqu'un pour lui faire remarquer que ses cheveux sont fous! Bon, même si ça ne se fait pas, elle l'a fait. Et l'échalas chevelu ne se formalise pas. Il répond l'échevelé.
Ben oui, il a les cheveux fous comme le monde de Prévert. Il a les cheveux fous et conserve son sourire.
Dans l'abracadabrante tignasse, nichent nuées d'oiseaux et perroquets colorés, dorment des paresseux, s'abritent des félins, s'égarent des explorateurs, dansent des danseurs. Survolés par un bataillon de montgolfières, les poils crâniens recèlent piscines, toboggans et manèges. "On s'amuse comme des sapajous au milieu de mes cheveux fous". Faut même se garder des pirates filous, c'est dire!

C'est bien joli tout cela, mais Bonnie, ça la défrise. Elle dégaine un peigne, histoire de mettre bon ordre dans cette différence de mauvais aloi. Elle lisse les mèches, démêle les noeuds rebelles, frotte les poils récalcitrants. Oui mais… Fou un jour, fou toujours. La chevelure la happe. V'la Bonnie, désormais bien au chaud dans les cheveux fous, qui vient rajouter un grain de fantaisie à toute cette extravagance. Va finir les doigts de pieds en éventail, la morpionne, bien décidée à ne jamais plus bouger.

Comme quoi…
Faut s'accepter tel que l'on est (aurait pu dire l'échalas qui ne cause que de ces cheveux)
Faut accepter la différence (aurait pu dire Bonnie qui ne cause que des cheveux de l'autre).
Finalement, il y avait une morale dans ce méli-mélo (dixit moi qui me découvre une fibre capillaire).

Les phrases s'enroulent dans les poils en délire, les mots fondent leur poésie dans le chaos graphique, les couleurs chantent l'imaginaire. Les deux pieds dans le merveilleux, on patauge avec ou sans grâce (selon son bon vouloir ou son âge) mais on patauge joyeusement.
Cinq bonnes grosses étoiles à rajouter à ce fatras ébouriffant que je ne céderai pas à la marmaille familiale. Dussé-je me tondre!
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