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Critique de JIEMDE


Quoi de mieux qu'un gigantesque parc naturel privé à gardienner dans les Appalaches, quand les tueurs d'un cartel de la drogue sont à tes trousses pour te faire payer l'addition de ton ancienne vie ? C'est là, dans les montagnes de Virginie, que Rice Moore s'est posé, avec pour mission de protéger la faune et la flore de cette réserve tout en y menant un certain nombre de relevés scientifiques.

Loin de l'oubli recherché, le séjour de Rice va rapidement s'annoncer rude entre chasseurs locaux peu désireux de respecter le principe de propriété privée sur des terres de chasse historiquement communes, braconneurs massacreurs d'ours pour alimenter un trafic de vésicules biliaires vers l'Asie, et gangs locaux soupçonnés du viol de sa prédécesseure et manifestement décidés à s'en prendre à lui.

Tel un Rambo-écolo du XXIe siècle, Rice va se réfugier dans ce qu'il connaît le mieux, la nature, pour s'y fondre et y combattre. Car cet environnement naturel incroyablement riche est le personnage principal de Dans la gueule de l'ours, de James A. McLaughlin, traduit par Brice Matthieussent. Superbement décrit, c'est là que tout se joue, au coeur d'un vallon, à flanc de ravin, entre ours, abeilles ou chiens… et humains.

Sauf qu'à osciller constamment entre roman noir et nature writing, le roman finit par se perdre un peu entre les deux, générant parfois quelques longueurs dommageables. Mais rien qui ne gâche une belle écriture, une belle atmosphère et quelques réflexions poussées sur la propriété de la terre, le partage des espaces entre nature et humains, ou la part animale qui sommeille en chaque homme.

Mention spéciale enfin au soin apporté à l'édition de ce livre par Rue de l'échiquier : de la couverture au choix des polices en passant par le joli papier et la citation du traducteur en Une, tout est parfait et en fait un éditeur à suivre !
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