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3,52

sur 368 notes
Quand on lit beaucoup et encore beaucoup de romans dans la catégorie thriller / policier, on a souvent l'impression de lire la même chose, ultra calibré et stéréotypé pour passer un bon moment dopé aux rebondissements et au final, ne garder qu'un souvenir quelque peu flou de ce moment de lecture. Point de cela avec ce premier roman passionnant et original qui jouent des codes du thriller pour les faire mijoter à sa sauce éco-thriller. Cela peut déstabiliser voire ennuyer, moi cela m'a littéralement captivée.

Forcément, cela passe par un le personnage principal fort et fascinant. Rice Moore est gardien de la réserve privée de Turk Mountain dans les montagnes du Sud-Ouest de la Virginie. Il retrouve des carcasses d'ours dépecées, affreusement mutilées, les pattes coupées, la vésicule biliaire enlevée. Lui, l'étranger venue d'Arizona est déterminé à protéger farouchement son territoire. Lui qui vivait en mode autarcique et misanthrope va être obligé de sortir de sa tanière, forcé à interagir avec des montagnards rugueux et hostiles à tout discours écologiste les privant de ce qu'ils estiment être leur droit ancestral de chasser.

Ce personnage est très intéressant car à la psychologie très complexe, empli de contradictions. On découvre petit à petit ( lors de passages qui changent de police d'écriture, effort de lisibilité très bien joué par la maison d'édition ) son passé tumultueux et violent d'homme en fuite vivant sous pseudo mais ayant une vraie ligne morale qui dirige sa vie pour peut-être atteindre une forme de rédemption. Ce iatus entre passé louche et présent juste incarnant une cause écologique légitime est puissamment utilisé comme un ressort essentiel du récit.

Dans La Gueule de l'ours est en bien plus qu'un thriller même si les cent dernières pages sont haletantes à souhait, le passé et le présent de Rice Moore se confondant au point de le menacer. La conclusion est superbe. Mais ce roman est avant tout un roman atmosphérique aux confins du genre Nature writing que j'apprécie tant. Les chapitres centraux où Rice semble fusionner avec la nature des Appalaches dans une ambiance quasi hallucinatoire sont remarquables. Lorsqu'il revêt son costume de ghillie ( une tenue de camouflage parfaite tissée d'herbes et de branchages, jusqu'à son odeur âpre ) pour traquer les braconniers d'ours, Rice s'ensauvage, semble se détourner de l'humanité pour mieux embrasser la nature, ce qui fait ressortir en lui cette violence venue d'un passé qu'il pensait avoir mis derrière lui. C'est brillant. le titre original " Bearskin" ( " peau d'ours" ) en garde cette force.

Un thriller écologique beau et immersif, riche en caractère avec ce choix de s'emparer d'un angle mort du thriller : le commerce illégal d'animaux sauvages et de leurs organes, qui a quasi décimé l'ours de Chine en une vingtaine d'années pour se reporter sur l'ours américain.

Lu dans le cadre du jury Grand Prix des Lectrices Elle 2020, catégorie polar / thriller
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Beau roman sauvage au coeur des Appalaches, avec quelques retours en arrière au Texas et en Arizona, avec un héros passionnant, plein de contradictions et de doutes, analysant soigneusement la qualité des décisions à prendre, pour réaliser les meilleurs choix possibles.

Il s'appelle Rice et porte le poids d'un passé violent, sentimentalement douloureux, il est devenu gardien d'une immense réserve naturelle où il découvre que les ours sont victimes de braconniers en vue de servir des tables asiatiques qui préparent leurs pattes et leurs vésicules biliaires. Son immersion dans cette nature où le danger vient des hommes, alcooliques, violeurs, violents l'amène dans toute une introspection personnelle trouvant son apothéose au moment de la décision d'appuyer ou non sur la gachette pour tueun homme.

Deux héroïnes confèrent encore davantage de dimension au roman, la première au passé, Apryl, partenaire de Rice, la seconde au présent, Sara, marquée par un viol subi quelques temps plus tôt. Rice ne s'érige pas en justicier, mais il veut protéger les ours, identifier et châtier les violeurs, quitte à risquer de perdre sa sécurité personnelle dans la réserve.

James A. McLaughlin introduit dans son roman d'autres personnages qui, de secondaires, sont amenés à jouer des rôles majeur, tel un shérif vieillissant, compréhensif, devant néanmoins faire respecter la loi. Une grande saveur émane des différents dialogues même si, souvent, peu de mots sont prononcés, ces échanges ajoutent à l'intensité de l'action sans la polluer aucunement.

La nature, avec arbres, ciels étoilés, canyon profond et sauvage, rivière tumultueuse, pluie diluvienne pour les scènes finales, constitue l'essence même de ce roman, les moeurs des animaux sont observées sans faire oeuvre naturaliste qu'il s'agisse des cerfs, des oiseaux, des ours, l'ensemble distillé poétiquement, faisant oublier parfois qu'il s'agit bien d'un roman noir.

Les hommages de l'auteur à la fin du livre vont bien au-delà de simples remerciements, il explique tous les apports indispensables d'hommes et de famille dont les membres lui ont très tôt donnné "de bons livres" à lire.

Dans la gueule de l'ours me semble être l'archétype d'un premier roman réussi, l'auteur levant peu à peu des voiles sur l'obscurité du passé de ses héros, laissant aussi ses lecteurs imaginer leur futur.
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Après avoir séjourné dans une cellule de 10m², c'est dorénavant au coeur de 7000 arpents de réserve naturelle et privée, au fin fond de la Virginie, que règne Rice Moore. Une réserve dont il est à la fois le gardien et le responsable scientifique. Un mode de vie qui lui convient aujourd'hui très bien d'autant qu'aucun être humain ne vit à plusieurs kilomètres à la ronde. Aussi est-il étonné un jour de voir se pointer un homme près de son chalet. Un ramasseur de champignons qui tient à lui montrer quelque chose, du côté du versant de la montagne. Et c'est le corps d'une ourse décapitée, l'abdomen fendu, les pattes coupées, qu'il découvre, horrifié. Ce n'est que plus tard qu'il apprend qu'un sombre trafic sur les pattes et la vésicule biliaire des ours, destinés au marché asiatique, sévit sur les terres qu'il protège mais aussi que sa prédécesseur, une herpétologue, a été laissée pour morte, après avoir été kidnappée et violée par des hommes masqués...

Technicien certifié en biologie, Rice décide de se mettre au vert, au coeur des Appalaches, histoire de se faire oublier. Dans cette réserve, où subsistent encore des plantes et des animaux rares, la nature se révèle aussi belle que sauvage. Malheureusement, Rice va découvrir que les hommes aussi sont sauvages. Il se met alors en tête de traquer ces braconniers. Entre nature writing et polar, ce roman, d'une parfaite maîtrise dramatique, fait montre d'une grande originalité : de par les thèmes traités, de par la complexité des personnages dont on apprend au final peu de choses, les éléments du passé étant distillés au compte-goutte, de par l'immersion au coeur de cette nature sauvage, de par cette atmosphère oppressante, de par ces dualités nature/homme et animal/homme...
Un thriller écologique surprenant...
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Voici un thriller au démarrage un peu lent qui se démarque positivement , grâce à son angle original: densité, descriptions minutieuses , décor: forêt sauvage des Appalaches, au coeur de la Virginie profonde, et surtout son immersion écologique fouillée , comme hypnotique.

Il s'intègre parfaitement à la catégorie Nature- Writing.

Rice Moore, en cavale, au passé tumultueux, se cache d'un cartel mexicain de la drogue qu'il a indisposé .
Désireux de se faire oublier à tout prix, il devient garde forestier de la réserve privée de Turk. Mountain , dans les montagnes du sud- Ouest de la Virginie.
Doté d'une personnalité complexe, attachante, pétrie de contradictions il se confronte à des gens du coin bien décidés à passer outre les interdictions de chasse sur ce vaste territoire boisé où la population animale est une véritable manne pour les trafiquants : notamment les pattes et la vésicule biliaire des ours, commerce lucratif destiné au marché pharmaceutique asiatique.

Fuite, poursuite, vengeance, intensité dramatique , magnifiques 150 dernières pages, braconnage, pièges , carcasses d'ours mises à jour Rice décide de mener l'enquête afin de bloquer ce commerce illégal peu connu.

Le lecteur assiste à une chasse qui se transforme en un huit clos forestier doté de descriptions riches, nombreuses , minutieuses: atmosphère, climat tendu à l'extrême , environnement de dame Nature en grand.....

On a l'étrange impression que Rice fusionne avec la nature, surtout lorsqu'il revêt son costume de GHILLLIE : tenue de camouflage, sorte de poncho , toile de jute, morceaux de tissu lacérés , touffes d'herbe et branches feuillues collées, le tout exhalant une odeur très âpre ..

Comment la nature et l'homme se transforment -Ils mutuellement ?
L'auteur, rigoureux maitrise son sujet et son art, il questionne la part d'animalité qui subsiste en nous.
Les chapitres alternant entre passé et présent dévoilent le personnage de Rice, son sens écologique et moral très poussé , son besoin absolu de rédemption .
Au final, pour moi qui connais peu ce genre un ouvrage époustouflant, à l'intrigue captivante, bluffant, bien écrit , passionnant , profond , couplé à une réflexion sur la nature et son devenir , le conflit entre les locaux qui chassent dans ces contrées depuis des générations et ceux qui se lancent dans la préservation des milieux naturels .
Grand merci à Kirzy qui m'a fait acheter cet ouvrage . ....
Qui peut ne pas plaire à tout le monde, : cause , l'aspect très descriptif de La Nature .
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La venue de James Mc Laughlin au salon " Vins Noirs " de Limoges méritait bien une petite visite et un petit échange , non ? Sauf que , son français étant encore plus pauvre que mon anglais , non seulement la discussion a tourné court mais elle a dû aussi voir mes anciens profs de langue se retourner dans leur tombe . Bon , mais je ne suis pas rancunier et , aprés moults " Thank you , very good stories , have a nice day et welcome in Limoges " , je suis vite reparti avec dans les mains " Dans la gueule de l'ours " et une brève mais superbe dédicace .C'est le cas de le dire , je m'y étais bel et bien fourré , dans la gueule de l'ours .Bon , en même temps , j'étais trés fier de lui avoir serré la main , à James .
Le choix de ce roman s'est avéré tout à fait pertinent pour ma part et , à défaut de pouvoir communiquer convenablement avec l'auteur , ce fut un beau voyage dans les Appalaches , voyage littéraire , bien entendu , le titre n'incitant pas vraiment à un optimisme béat .
Ce thriller s'avère , à mon avis , trés efficace en ce sens que , non seulement il va nous plonger dans une nature sublime à parcourir , nous placer sur la route de braconniers tueurs d'ours à des fins commercialeset nous imposer un camp qui n'est pas exempt de tout mystère , celui de Rice Moor , un homme réfugié dans une réserve de Virginie où il essaie de se protéger d'un puissant cartel mexicain qui le traque , on s'en doute , pour de sombres raisons . Rice ," prends garde à gauche , Rice , prends garde à droite " , l'action va être présente au rendez vous et les pages filent à toute allure , addictives , entrainées par un style , un vocabulaire , des dialogues bien appropriés .
Au delà de cette histoire , sont posés nombre de problèmes contemporains et pas les plus vertueux , notamment ceux des trafics de drogue trafics d'organes animaux et de protection de l'environnement .Le tout est de trés bonne facture et , heureusement pour moi , judicieusement traduit .
Un thriller intelligent qui ne se contente pas d'aligner les actions violentes mais nous aide , s'il en était besoin , à mesurer un peu plus les dérives de notre société .
Et oui , James , nous n'avons guère pu échanger et c'est fort dommage car on sent votre érudition et vos idées généreuses dans ce livre .C'est promis , dans une autre vie , j'apprendrai mieux mes leçons , on se trouve tellement démuni quand la barrière de la langue nous prive de discussions palpitantes .Ce qui est sûr , par contre , comme je suis encore bien présent dans cette vie -là (..et nullement pressé de rejoindre l'autre , même si personne n'est jamais sorti vivant de la retraite ..) , ce qui est sûr , donc , c'est que je retrouverai mister Mc Laughin avec plaisir , dans ses romans .
Allez , à bientôt les amies et amis .Bonne fin de week-end et ...bon courage pour demain matin . le prochain ? Terra Alta .
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Critiques positives d'amis babéliotes, envie de ne pas trop réfléchir et de passer un moment de détente.
C'est réussi avec ce beau roman très rythmé et possédant un je-ne-sais-quoi de dépaysant : peut être la complexité des personnages, la sensation de lire du "vrai".
Bon, soyons honnêtes, certaines explications, certains passages m'ont semblé un peu "tirés par les cheveux" mais cela ne nuit pas à l'ensemble.
Le héros est bien construit; son mental, intérêt principal de ce polar/thriller (plutôt thriller) mérite que l'on se ménage un petit moment de lecture en sa compagnie.
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Quoi de mieux qu'un gigantesque parc naturel privé à gardienner dans les Appalaches, quand les tueurs d'un cartel de la drogue sont à tes trousses pour te faire payer l'addition de ton ancienne vie ? C'est là, dans les montagnes de Virginie, que Rice Moore s'est posé, avec pour mission de protéger la faune et la flore de cette réserve tout en y menant un certain nombre de relevés scientifiques.

Loin de l'oubli recherché, le séjour de Rice va rapidement s'annoncer rude entre chasseurs locaux peu désireux de respecter le principe de propriété privée sur des terres de chasse historiquement communes, braconneurs massacreurs d'ours pour alimenter un trafic de vésicules biliaires vers l'Asie, et gangs locaux soupçonnés du viol de sa prédécesseure et manifestement décidés à s'en prendre à lui.

Tel un Rambo-écolo du XXIe siècle, Rice va se réfugier dans ce qu'il connaît le mieux, la nature, pour s'y fondre et y combattre. Car cet environnement naturel incroyablement riche est le personnage principal de Dans la gueule de l'ours, de James A. McLaughlin, traduit par Brice Matthieussent. Superbement décrit, c'est là que tout se joue, au coeur d'un vallon, à flanc de ravin, entre ours, abeilles ou chiens… et humains.

Sauf qu'à osciller constamment entre roman noir et nature writing, le roman finit par se perdre un peu entre les deux, générant parfois quelques longueurs dommageables. Mais rien qui ne gâche une belle écriture, une belle atmosphère et quelques réflexions poussées sur la propriété de la terre, le partage des espaces entre nature et humains, ou la part animale qui sommeille en chaque homme.

Mention spéciale enfin au soin apporté à l'édition de ce livre par Rue de l'échiquier : de la couverture au choix des polices en passant par le joli papier et la citation du traducteur en Une, tout est parfait et en fait un éditeur à suivre !
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Direction la Virginie, les Appalaches, une réserve privée qui protège, entre autres, les ours du braconnage. le gardien de ladite réserve a un passé, qui évidemment va venir troubler sa tranquillité, et que l'on va découvrir au fil de ces pages botanico-forestières. J'apprends que ce livre, doublement primé (Prix Allan Poe 2019, Grand prix de la littérature policière 2020), est classé dans la catégorie "Nature-writing" (si si !). Pour moi, ce sera trop de nature étouffant l'intrigue, à l'asphyxier même. Je voulais lire un polar, tant pis.
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Mentionné sur la quatrième de couverture, l'auteur a reçu le Prix Edgar Allan Poe du Premier Roman. En lisant cela, je me suis dit que j'allais passer un très bon moment de lecture. Mais, je dois vous l'écrire tout de suite, ma lecture a parfois été un peu laborieuse et mitigée. Pourquoi, me demandez-vous? Je vous explique tout ça dans les quelques lignes à venir mais attention, tout n'est pas négatif pour autant comme ces quelques mots pourraient le laisser supposer….

Avant tout, c'était une totale découverte pour la maison d'édition : “Rue de l'Echiquier” . En m'informant un peu sur Internet, j'ai découvert qu'il s'agit d'une maison d'édition indépendante, spécialisée dans l'écologie et dans tous les sujets qui s'y rapportent tels le changement climatique ou l'engagement citoyen. Vu la concurrence féroce qui règne entre les grandes « enseignes », j'ai trouvé que c'était une bonne initiative de la part du magazine Elle et de l'équipe organisateurs du Grand Prix des Lectrices de mettre en lumière ce genre de maison d'édition.

Pourquoi j'ai évoqué en guise d'introduction, une lecture un peu difficile ? C'est que, en plus de compter presque 500 pages, le bouquin est très dense et comporte beaucoup de descriptions de l'atmosphère et de l'environnement. Ce n'est pas que je sois réfractaire à toute forme de descriptions ou de plantage de décors. Mais où le bât blesse, c'est qu'elles sont trop nombreuses à mon goût et qu'elles prennent parfois trop d'espace vis-à-vis de l'intrigue principale. C'est ainsi que je me suis surprise, plusieurs fois, à lire certaines pages en diagonale, tant elles me paraissaient sans fin.

Premier livre de l'auteur, il a été salué par la critique américaine et c'est clairement mérité. La qualité du style d'écriture est indéniable et l'auteur, James A. McLaughlin, maîtrise à la fois son art et son sujet. Après avoir voyagé dans les Appalaches, par ma lecture de « Sugar Run » de Mesha Maren (chez Gallmeister), déjà dans le cadre de la sélection mensuelle pour le jury auquel je fais partie, c'était là en quelque sorte un retour aux sources, même si les deux auteurs me les ont dépeintes de manière diamétralement opposée.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2020, dans la catégorie « Polar », de la sélection pour le mois
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Rice Moor, qui a trempé dans des trafics louches au Sinaloa, tente de se faire oublier de l'autre côté du continent, un job de garde forestier dans une réserve privée.

Malgré la menace de mort des sicarios du cartel et malgré le viol et le passage à tabac de la précédente gardienne de la réserve par les chasseurs, métamorphosé par une année en tôle, il va s'attaquer aux braconniers traquant les ours dont la vésicule et les pattes sont si prisées par les japonais.

Du bon nature writing, une fin complètement surréaliste mais on s'en fout. C'est trop bon!
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