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Critique de Mlange


C'est le troisième volume de la série commencée avec Lonesome Dove. Mieux vaut avoir lu les précédents avant de lire celui-ci, pas pour la cohérence chronologique, c'est préférable pour ne pas être décontenancé par une histoire qui donne par moment l'impression de louvoyer. le lecteur pourrait croire que l'auteur manque d'inspiration. Nos héros habituels, les rangers Call et Mcrea, n'ont aucune efficacité, aucune de leurs entreprises n'aboutit. La composition n'est pas la même que pour Lonesome Dove et La marche du mort dans lesquels on peut discerner un schéma narratif très classique avec un dénouement, ce qui ne veut pas du tout dire que le livre est raté. le plaisir est différent mais Mcmurtry reste fidèle à l'essence de son style. Ce sont les indiens et autres peuplades du Nouveau monde qui concentrent son intérêt. Les plus belles pages, les mieux écrites, leur sont consacrées. J'ignore si Mcmurtry a puisé dans des sources authentiques et longuement étudié le sujet au préalable mais le fait est que on a véritablement l'impression d'être dans l'esprit des indiens. Leurs traditions et leurs croyances nous sont montrées telles qu'elles étaient vécues par les concernés, non pas de l'extérieur, avec le point de vue distant d'un historien ou d'un narrateur externe. C'est peut-être là que réside le magie de Mcmurtry, il est doué d'une empathie incroyable, ses personnages sont vivants, il se glisse dans leur peau avec une aisance bouleversante. On peut lui être reconnaissant, dans ce roman, de rendre si nobles et si émouvants les vaincus de l'Histoire sans jamais verser dans le pathos ou la candeur. Les indiens sont tout aussi redoutables et cruels que dans les volumes précédents, McMurtry ne leur attribue pas des comportements ou une sensibilité qui ressembleraient à la notre, il n'y a nul ethnocentrisme. Il est étonnant qu'en étant aussi impliqué dans ses personnages, il réussisse à ne pas prendre parti pour un peuple au détriment de l'autre. Personne n'est jugé, L Histoire a suivi son cours, et qu'on le veuille ou non, on ne ne peut pas compter sur des considérations morales pour en amoindrir la fatalité.
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