Le nom de Robespierre est devenu le dépositoire de la culpabilité de toutes les consciences.
Pour ses contemporains comme pour lui, l'urgence de reconnaître ce monde bouleversé a été entravée, en 1792, par la lutte contre-révolutionnaire et l'invasion militaire étrangère.
Le grand défi de l'art biographique est d'écrire le passé comme s'il s'agissait du présent, plutôt que de lire l'histoire à rebours.
D'anciens Girondins, qui avaient été poussés à la complaisance en 1793-1794, pouvaient maintenant non seulement dénigrer le nom de Robespierre impunément, mais également récrire leur propre histoire en tant que juristes modérés, en dépit de leur complicité, par exemple, dans les massacres de septembre.