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Critique de kobaitchi


On est plutôt loin de ce que je lis d'habitude. le côté romance, avec des gosses de riches en plus, c'est pas trop ma came, en général. Sauf que là je voulais une lecture très peu prise de tête, mignonne, et qu'avec la récente adaptation du livre en film, j'ai littéralement été spammé de tous les côtés pendant des semaines. Si bien qu'en voyant le bouquin mis en avant dans ma bibliothèque de quartier, j'ai pas réfléchi, pas lu le résumé et ai scellé mon destin pour un mois entier.

Ouais, parce qu'il m'a fallu tout un mois pour le lire. Alors, autant vous dire tout de suite que je n'ai pas que des fleurs à lui balancer à la gueule, à ce bazar.

Bon, déjà ça commence très fort avec, dés la troisième page du premier chapitre, une parenthèse pour expliquer un truc qui aurait dû se trouver dans le texte. Je tique, mais je râle pas encore. Sait-on jamais, il y a peut-être une excellente raison à ce choix. Sauf que trois pages de plus et on a notre premier dialogue avec un fantastique, je cite :

« - Si seulement c'était vrai... (Elle tourne quelques pages.) Oh, et tu te serais fait blanchir l'anus, parait-il... »

Non, vous rêvez pas. L'autrice nous a foutu l'incise entre parenthèses. (Je ne ferais aucun commentaire sur la phrase en question. Dans le contexte, elle se veut drôle. Ça n'a pas fonctionné super sur moi, mais à priori ça a marché sur plein d'autres gens.)

Et ce n'est que la première de dizaines (centaines?) d'autres fois où elle va le refaire. Mais pas à chaque fois non plus. Des fois les incises sont normales, des fois elles sont encadrées de parenthèses.
Il a branlé quoi l'éditeur pour laisser passer ça ? Pas tellement Lumen, qui se contente d'adapter, mais celui qui a publié la VO ?

Si au moins c'était sauvé, si pas par une excellente raison de faire ça, au moins par une écriture envoûtante, drôle ou au moins particulière, pourquoi pas. Sauf qu'encore une fois : non.
C'est du niveau d'une fanfiction très moyenne. Assez plat, avec des persos secondaires qui se ressemblent un peu tous, des héros qui m'ont semblé antipathiques pendant la moitié du bouquin et beaucoup de périphrases insupportables. Je crois qu'Alex est plus souvent qualifié de « jeune Texan » que juste par son prénom. Pareil pour Henry, qui lui, est « le jeune britannique »... La barbe, bordel !

C'était pour éviter « le brun » et « le blond » ? Bah bravo, c'est encore plus chiant.

Pour ce qui est des dialogues, parfois ils fonctionnent franchement bien, mais la plupart du temps, ils sonnent juste faux. Les héros ont des « problèmes » de riches qui me passent si loin au-dessus qu'ils doivent s'être mis en orbite depuis. Et toute la partie qui concerne la campagne présidentielle de la mère d'Alex réussi l'exploit d'être à la fois trop longue (parce que c'est pas du tout le genre d'histoire que je venais chercher) et survolée trop superficiellement pour qu'on en ai vraiment quelque chose à battre.

Bon, après je n'ai pas passé qu'un très mauvais moment non plus, sinon j'aurais pas été jusqu'au bout. Mais je ne comprends pas la hype qu'il y a autour de cette histoire. Elle m'a semblé très surfaite, sans véritable enjeu. On abandonne le côté enemies to lovers vers la page 80 alors que le bousin en fait quand même pas loin de 600. Je vous laisse imaginer à quel point il a fallu meubler pour le remplir. (Après, vous me direz que c'est peut-être normal sachant que l'intrigue se déroule à la Maison Blanche et au palais de Kensington, mais ça signifierait que votre sens de l'humour est au moins aussi pourri que le mien).

Comme j'ai pas envie de finir sur une note complètement négative parce que ce livre n'est pas non plus le pire que j'ai eu à lire ces derniers mois, je conclurai sur ce qui, pour moi, fonctionne le mieux dedans : toute la partie où ils s'envoient des mails. Là, l'autrice arrive à être drôle et sincère. Les vacheries débiles qu'ils s'écrivent, les choses qu'ils s'avouent parce qu'il est bien plus simple de transmettre ça par écrit qu'en face à face ou au téléphone, ça, c'est un oui. Limite un grand oui. J'y ai retrouvé des bribes de ma propre expérience, bien que je n'ai jamais eu la chance de correspondre avec Sa Royale Turgescence.

Comme j'ai pris l'habitude de prendre des notes (surtout quand je n'aime pas) je vous les partage sur le blog. Peut-être qu'elles vous feront marrer, au moins un peu.
Par contre, attention, il est possible qu'elles contiennent des spoils.
Lien : https://kobaitchi.com/my-dea..
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