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Critique de _Missgardiner_


Contrairement à beaucoup de personnes ici, je n'avais aucune envie de lire ce livre, mais je m'attendais à être surprise à cause de toute la hype autour.
Je ne l'ai pas été. Je n'avais qu'une envie en lisant ce livre: le finir pour vite en commencer un autre.

Ne vous détrompez pas, je suis une amatrice des romans feel good à la narration simple qui suit des tropes connus. Je n'ai tout simplement pas ressenti ce sentiment de "feel good" pendant ma lecture.

Le plus gros point noir du livre sont les personnages. Ils n'ont aucune profondeur, à part peut-être Henri qui est assez nuancé pour qu'on s'y attache. A propos du personnage de Alex, je vais me contenter de reprendre les mots d'une critique que j'ai lue ici, que j'ai trouvée très juste: On n'éprouve aucune sympathie pour lui, mais on sent pourtant que l'autrice aime son personnage, et s'efforce en vain de le rendre appréciable. Ses traumas passés, son background latino américain, ses doutes sur sa sexualité sont survolés et leur mention me semble forcée alors qu'il aurait été intéressant d'explorer ses facettes.
Quant aux personnages secondaires, c'est une catastrophe. Ils n'ont absolument aucune profondeur et ne sont que des noms qui survolent le livre. Amy pourrait très bien être inexistante, je peine à comprendre l'intérêt du personnage de Nora qui a comme seule caractéristique d'être bi et d'avoir le mérite d'être présente dans le livre. Les deux protagonistes ont la même soeur effacée et en soutien, la même mère aimante mais prise par son devoir. Aucun des personnages n'est vraiment bien développé, ce qui fait qu'ils ne sont tous là que pour être présents dans les dialogues.

Attardons nous maintenant sur le trope du enemies to lovers, un cliché de la literature romantique pourtant fascinant lorsqu'il est bien exploité. C'est loupé dans ce livre. Leur détestation n'a pas de fondement véritable et dure deux secondes. On n'assiste pas à cette tension montante qu'on peut attendre de ce trope. Une fois le bisou ayant eu lieu au bout de peut être 30 pages, les interactions entre les deux hommes ne sont plus que sexuelles, sans vraiment d'obstacle entre eux ou de dialogue interessant. Et quelles scènes sexuelles ! On sent qu'elles ont été écrites par une femme et elles me semblent plus fantasmés que touchantes. Chers lecteurs et lectrices LGBTQIA+ vous sentez vous représentés par ces scenes? La réponse m'intéresse vraiment. Ces scènes par ailleurs à force de se répéter ne servent pas du tout l'intrigue et rendent le roman redondant.

L'intigue politique ? Un calvaire. Inintéressant. Je comprends que le but de l'autrice était d'écrire son monde idéal. Mais dans ce cas dans un roman Feel Good, j'aurais aimé soit qu'elle ne développe pas du tout cet aspect politique et qu'il reste un cadre dans le roman, un contexte, soit qu'elle en parle, mais de manière intelligente, qui sert un propos. Pas cette tentative de développer une intrigue de campagne électorale de manière bancale et simplette. Ce qui aurait pu être intéressant à lire est survolé alors même qu'on sent que l'autrice essaie tant bien que mal de s'y attarder. C'est loupé. Je pense qu'il est possible de parler de choses compliqués de manière extrêmement accessible: c'est ce qui fait un bon livre.

Pour couronner le tout: la longueur des chapitres complètement inécessaire et qui rendent la lecture d'autant plus pénible.
Je vous conseillerais de passer votre chemin sur ce livre. Si vous souhaitez lire un roman bien cliché feel good inclusif réussi je conseille la comédie de Noël de Lizzie Huxley Jones: Make you mine this Christmas.
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