AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jamiK


Ce n'est pas du tout un récit fantastique, le fantôme est une métaphore de l'adolescent mal dans sa peau, qui se sent invisible aux yeux des autres, manquant totalement d'assurance, voire dépressif. Dans une première partie, l'histoire décrit ce fantôme, le personnage principal hésite pour chaque action qu'il fait, doit il répondre à l'invitation à une soirée, doit-il y aller, on vit ses angoisses, puis, dans la seconde partie, on va le retrouver dans cette fête, mal à l'aise, jusqu'à ce qu'il fasse enfin une vraie rencontre. le dessin est très simple, avec une mise en page basique, un découpage sans fioriture, de une à six cases par page dans un découpage régulier, les décors sont schématiques, les traits sont réduits au strict nécessaire, les lavis viennent apporter du relief, des tons gris, c'est un peu triste, mais c'est à l'image de la vie de ce personnage qui ne connaît pas sa richesse. Un peu de jaune va venir égayer l'histoire, mais de façon très discrète.
En peu de mots, en restant en surface, Lize Meddings parvient à nous faire entrer dans ce mal de vivre, de façon sensible, touchante et juste.

On ne sait pas si le personnage est une fille ou un garçon, s'il s'agit d'un récit sur l'homosexualité ou pas, les dialogues anglais laissent planer le doute, les traducteurs ont choisi une écriture inclusive pour garder la neutralité de l'original. Je sais que l'écriture inclusive en français est sujette à polémique, il faut en faire abstraction car il n'y a aucun militantisme, ça n'est pas le sujet et ça n'a absolument pas d'importance ici, l'objectif étant l'universalité du propos, et l'écriture inclusive est juste la bonne solution pour cette histoire. Qu'il s'agisse de propos sur l'homosexualité ou pas, c'est à chacun de choisir l'interprétation qui lui convient, l'intérêt de cette histoire, c'est justement qu'elle peut parler à tout le monde, on peut y reconnaitre plusieurs profils. Toute la finesse se retrouve alors dans les gestes, les paroles, les pensées, de ces fantômes, grands ados perdus dans le monde des relations humaines.

Lize Meddings raconte une histoire avec une grande simplicité, mais aussi beaucoup de subtilité et de finesse, elle propose peu de mots, peu d'évènements, mais beaucoup de justesse et d'émotion.
Commenter  J’apprécie          193



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}