Une belle journée de juin, un anniversaire fêté en famille, l'annonce d'un bébé à venir, cela ressemble au bonheur. Pourtant une note dissonante presque imperceptible vient ternir pour Clara la fin de cette journée parfaite. Peu à peu sa relation avec Nicolas, son mari, se dégrade. Ce ne sont au départ que des vétilles qui la remplissent de perplexité, dont elle n'ose même pas parler à ses parents ou à sa soeur. Puis une plainte pour harcèlement au travail est déposée contre son mari. Bien qu'elle soit prête à le soutenir de tout son amour, elle doit affronter un comportement de sa part de plus en plus perturbant alors qu'elle-même est contrariée par un début de grossesse difficile, ce dont son mari semble se ficher royalement. Et ce qu'elle va apprendre au cours de l'enquête menée par une jeune femme gendarme opiniâtre risque bien de faire voler en éclats ses certitudes...
Comme avec son premier roman
le choix du bonheur,
Sandrine Meilland- Rey m'a tenue en haleine! Elle a un vraie talent de conteuse et son histoire est très bien construite, alternant avec subtilité le présent du couple et le passé de Nicolas qui permet de comprendre à petites touches comment il s'est construit. le mécanisme d'emprise et de perversion est analysé avec justesse. Ses personnages sont formidablement incarnés.
Les pervers narcissiques réifient leur femme et se comportent de façon tellement ignoble, allant jusqu'à la tuer pour l'empêcher de partir ou ...la pousser au suicide ! Une facette plus méconnue des violences conjugales, inscrite dorénavant dans la loi comme circonstance aggravante. La seule solution c'est d'informer, de parler pour que ces femmes et leur entourage sachent qu'il y a un autre avenir possible.
En écrivant ce roman, dédié à toutes les femmes, aussi addictif qu'un polar, à la tension psychologique croissante, Sandrine contribue à cette information.
Vous y ajouterez le plaisir de lire un beau roman plein d'espoir et de lumière porté par une plume fluide et pleine d'humanité. Alors ne passez pas à côté ! Quant à ce titre, vous avez bien une petite idée, non?
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