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Critique de sophronie


3 personnes se réveillent tôt, dérangées par le bruit de l'orage. September, un clochard, Gin (Virginia Brandt) de retour au bercail pour les 80 ans de sa mère et Mercy l'employée de maison.

On est à Johannesburg, Afrique du Sud, en hiver et à quelques semaines de Noël. le roman est basé sur une journée et se construit sur les heures successives de cette journée. Je sais dès les premières pages que ce livre va me séduire entièrement. Fiona Melrose sait parfaitement instiller une ambiance.

C'est un jour très particulier qui voit enfler une rumeur : la mort de Mandela. Mandela est qualifié de boussole morale. Est-il déjà mort ? September est persuadé que oui, depuis des mois.

Gin s'appelle Virginia comme sa tante qui était écrivaine. Celle-ci avait une certaine notoriété et s'est suicidée dans l'océan à l'âge de 80 ans.

Gin est peintre. Elle vit à New York. Elle a fui étant jeune adulte pour se réaliser et échapper à la désapprobation de sa mère qui ne la comprend pas. Elle a laissé son amoureux Peter, trop fragile pour la soutenir.

Dans la matinée, alors que sa mère refuse de la voir, Gin sort faire les courses pour la soirée d'anniversaire de sa mère. Elle est oppressée par la ville, les mendiants. Son unique but est d'organiser cette fête qui est si loin de ses conventions à elle.

Ce roman est dramatique. C'est la fin d'un cycle individuellement et collectivement. le parallèle est fait avec la mort de Nelson Mandela, le père de la nation. La mort de September est mauvais signe. On devine à la fin du roman que Peter va changer de vie et défendre d'autres intérêts que les dirigeants de la mine. Soignera-t-il enfin sa blessure suite au départ de Gin, 20 ans plus tôt ?

Les pales d'hélicoptères constants, l'orage qu'on attend, le chien de Neve qui a disparu, Neve qui part dangereusement dans la ville, la ville menaçante, tout est sujet à angoisse. le paroxysme arrive quand l'orage éclate.

Même les personnages secondaires prennent une autre direction, comme Richard qui travaille avec Peter ou Duduzile qui décide de retourner dans sa région d'origine après la mort de son frère, September.

J'ai voyagé dans Johannesburg, j'ai senti le soleil sur ma peau, le manque d'air, vu les quartiers barricadés de maisons opulentes, observé le Diamond (quartier d'affaires). J'ai voyagé plus loin que n'importe quel guide, menée par l'esprit zoulou, entendant l'océan saturé de voix, guidée par l'odeur des frangipaniers.

La fin du roman est un chant d'espoir, d'humanité. Gin est en vie, souhaite vivre, vibre et éprouve de la gratitude, me semble-t-il.
Lien : http://bit.ly/2ScPgAx
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