AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gerardmuller


Bartleby le scribe/Herman Melville
le narrateur, homme de loi conseiller à la Cour de la Chancellerie, décide d'embaucher un scribe supplémentaire au sein de son étude située en plein centre de New York à Wall Street, un homme copiste de pièces juridiques. Il s'appelle Bartleby, un individu dont il est bien difficile de déchiffrer les motivations et les pensées, « une silhouette lividement propre, pitoyablement respectable, incurablement abandonnée ! » Un beau jour, à toutes les questions que lui pose son chef, Bartleby répond invariablement « Je préférerais pas », en douceur et toute modestie, montrant une résistance absolue et incompréhensible à toute intrusion extérieure et le conduisant tout droit à l'isolement le plus total, créant une atmosphère tendue, comme chez Kafka dans le Château ou le Procès.
Il faut bien dire que cette longue nouvelle (ou petit roman ) de 100 pages est très curieuse, bizarre même, conférant au personnage de Bartleby une allure d'extraterrestre, indéchiffrable tout en étant extrêmement performant professionnellement, et au narrateur une tendance absolue à la compassion et la bienveillance, le tout créant une ambiance que l'on pourrait qualifier de comique mais qui au demeurant s'avère être tragique après avoir été incompréhensible.
Une écriture subtile et ironique accompagnant une narration au coeur de l'absurde et du fragile de l'existence.
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}